A son déces


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De Claude


La veuve du célèbre chanteur rend hommage au dévouement des équipes médicales, qui lui ont permis de surmonter cette épreuve.

Confrontée au cancer de son époux, elle explique qu’il ne s’est pas rendu compte de la gravité de sa maladie et a fait preuve d’un grand courage : « Sa famille et moi avons essayé d’avoir la vie la plus normale possible. Cela se traduisait par exemple en maintenant des visites ; Claude le voulait aussi. Le cerveau a la capacité d’accepter ce qui est inacceptable. Il y a en l’Homme une force de vie extraordinaire ».

Claude Nougaro a été soigné à l’Oncopole de Toulouse. En l’accompagnant au cœur de cette épreuve, sa femme a découvert le dévouement du personnel médical qui l’a suivi.

« Entre la chimiothérapie, les prises de sang, les soins, le personnel soignant était très présent », précise-t-elle.

Claude Nougaro avait le talent de mettre des mots sur des maux. « Je marche à petits pas au bras de mon cancer. D’un certain côté parfois ça sert. C’est pas si con, Coco, quand on se dit chanteur. De mourir d’un concert du pancréateur. Rassurez-vous ami, nous n’en sommes pas là. La mort, cette inconnue, n’a pas donné le la », telles sont les paroles de l’un de ses derniers textes. « Claude a profité de la vie jusqu’au bout, il a écrit jusqu’à la fin », conclut Hélène Nougaro.

 


Un article paru il y a 9 ans déjà qui raconte Claude par 3 femmes de son entourage proche. Bonne lecture et très agréable journée, paulolabrique.

Dix ans après sa mort, Nougaro raconté par ses femmes

Le chanteur s'est éteint il y a dix ans. Deux de ses filles et sa dernière épouse témoignent.

«Solide comme un roc. » Nougaro se croyait invincible dans « Nougayork », son plus gros tube, qui avait relancé sa carrière en 1987. Le cancer a eu raison du jongleur toulousain qui faisait voltiger les mots. C'était il y a pile dix ans. Une décennie plus tard, il reste de Nougaro, disparu à 74 ans, une œuvre colossale célébrée dans sa ville mais aussi par des disques, des livres et des souvenirs.

Si la vie musicale de Nougaro fut bouillonnante, celle plus personnelle resta souvent tourmentée. Quatre femmes, quatre enfants : Pedro 37 ans, commerçant au Brésil, fils de Marcia, Fanny, mère au foyer et Théa, interprète en langue des signes, 45 et 41 ans, nées de son union avec Odette et bien sûr Cécile, 51 ans, fruit de son premier mariage avec Sylvie. Nous avons demandé à trois des femmes de sa vie d'évoquer leur Nougaro.

Hélène, 53 ans, sa dernière épouse

« Je suis rentrée dans la vie de Claude assez tard, en 1984. On s'est vu pour la première fois à la Réunion. On était tous les deux toulousains, ça a été le coup de foudre. Je n'étais pas du tout attirée par l'artiste mais par l'homme, la simplicité des relations avec lui. Claude n'était pas artiste la moitié du temps. Dans la vie, il était 99 % de doute. Il avait besoin d'être rassuré. Il n'aimait pas les anniversaires. Il disait toujours jamais le passé ne passe. Ce qui fera sans doute que son oeuvre restera, même si elle n'est pas systématiquement citée comme référence de la jeune génération qui parle davantage de Brel-Brassens-Ferré. Sans doute parce que la carrière de Claude, inspiré par le jazz, est plus singulière. »

Cécile, 51 ans, sa première fille

« Être la Cécile de Cécile ma fille, c'est un cadeau mais c'est parfois complexe à vivre, parce que l'on m'y ramène toujours. On me posait toujours la question. Grâce à ce morceau, je me suis sentie la sœur de toutes ses autres chansons. Au quotidien, il y avait des hauts et des bas avec mon père. Je n'ai vécu que trois ans avec lui. Il était très puissant, plein d'énergie, il ne se menait pas la vie facile. La création, la musique le remuaient beaucoup, généraient des excès. Aujourd'hui, je travaille dans le dessin, mais je planche surtout sur la Maison Nougaro qui va voir le jour à Toulouse, sur une péniche. Les travaux devraient prendre un an. L'idée est d'en faire un lieu de création avec une bibliothèque, une salle d'exposition, un bar, une scène, que ce soit vivant. Mon père aurait aimé ça. J'ai aussi un deuxième projet, sur un autre bateau, qui sera plus centré sur son œuvre. »

Théa, 41 ans, sa troisième fille

« Mes parents se sont séparés peu après ma naissance. Mais je vivais en face de chez mon père. Je pouvais aller le voir, mais je ne tombais pas toujours au bon moment. C'était quelqu'un de très introverti, pour qui les enfants étaient très abstraits. C'est sans doute pour ça que son couple avec sa dernière femme Hélène a tenu aussi longtemps. Ils n'en ont pas eu. A l'école, avec ma sœur Fanny, ça nous est arrivé de répondre que nous n'avions aucun lien de parenté avec le chanteur. C'était un double renoncement. J'acceptais l'éloignement et je le reniais. C'est dans ses chansons que j'ai le plus appris de lui. Dans mon livre, j'ai voulu raconter les dernières semaines de sa vie pendant lesquelles j'étais à ses côtés pour que la fusion avec lui ait lieu alors qu'elle n'avait pas été possible quand j'étais gamine. »



 

Nougaro
   
Salut l'Artiste

Par Los Teignos
le 08/03/2004


Claude Nougaro s'est éteint le jeudi 4 mars dernier à l'âge de 74 ans, laissant derrière lui quelques uns des plus beaux textes de la chanson française. Parce que ce rimeur hors pair était aussi un mélomane averti, AudioFanzine revient sur la carrière de celui qu'on nommait "le petit taureau".

Il était une fois Nougaro

Né le 9 septembre 1929 d'un père premier baryton à l'Opéra de Paris et d'une mère professeur de piano, le toulousain est baigné de diverses influences (Massenet, Rossini, Verdi, Bizet d'un côté, Louis Armstrong, Glenn Miller, Bessie Smith, Charles Trenet, Vincent Scotto, Edith Piaf de l'autre). Après une scolarité chaotique et un bref passage par le journalisme, il s'installe à Paris avec ses parents. A Saint-Germain-des-Prés ou à Montmartre, il croise Brassens, Mouloudji, Jean Cocteau et rencontre surtout le poète Jacques Audiberti qui l'héberge, le révèle à sa vocation et devient de ce fait son père spirituel, un mentor auquel Nougaro rendra hommage dans la "Chanson pour le maçon". C'est aussi à cette époque qu'il écrit ses premiers textes, chantés par Marcel Amont ("Le Balayeur du roi"), Jean Constantin ou encore Philippe Clay ("Joseph").

C'est avec Michel Legrand et Jacques Datin que Claude Nougaro fait ses débuts en tant qu'auteur/interprète. Malgré quelques titres à l'évidente qualité ("Il y avait une ville"), il lui faudra attendre 1962 pour connaître le succès. Papa pour la première fois, Nougaro évoque sa fille "Cécile" et signe alors l'une des plus belles chansons du patrimoine français sur le terme de la paternité. Sur le même disque, les standards se bousculent ("Une petite fille", "le Jazz et la Java", "Les Don Juan") et, bien qu'étant à rebours de la mode yé-yé, Nougaro commence à rencontrer un public qui trouve dans ses chansons un écho à la Nouvelle Vague cinématographique.


Relectures d'un mot-sicien

Grand rimeur devant l'éternel, ce "mot-sicien" - comme il aimait lui-même à s 'appeler - devient alors un infatigable ambassadeur du jazz et des musiques latino-américaines. En témoignent les nombreuses adaptations qui émaillent sa discographie : "A bout de souffle" ("Blue rondo à la turk" de Dave Brubeck), "Tu Verras" ( "O que sera" de Chico Buarque), "A tes seins" ("Saint Thomas" de Sonny Rollins, "Sing Sing Song" ("Work Song" de Nat Adderley), "Comme une Piaf" ("Beauty and the Beast" de Wayne Shorter), "Brésilien" (Viramundo de Gilberto Gil), "Dansez sur moi" ("Girl Talk" de Neal Hefti ), "Harlem" ("Fables of Faubus" de Charlie Mingus), "Autour de Minuit" ("Around Midnight" de Thelonius Monk) ou encore "Bidonville" ("Berimbau" de Baden Powell)… parmi tant d'autres !

Ce faisant, le toulousain multiplie les collaboration prestigieuses. Après avoir fait ses débuts en compagnie de Michel Legrand, il mène ainsi l'essentiel de sa carrière en compagnie d' Eddy Louiss (Orgue) et Maurice Vander (Piano), mais réquisitionne aussi à l'occasion la fine fleur des musiciens pour enregistrer ses albums ou faire ses tournées : Michel Portal (saxophoniste-clarinettiste-bandonéoniste), Richard Galliano (Accordéon), Aldo Romano (Batterie), Bernard Lubat (Batterie), Marcus Miller (Basse), Didier Lockwood (Violon), Nile Rodgers (Guitare), Jean-Jacques Milteau (Harmonica) et caetera, et caetera… Signe qu'il était reconnu par la grande famille du jazz, l'album La Note Bleue qu'il était en train de préparer devait d'ailleurs sortir - et sortira, espérons-le - sur le mythique label Blue Note.

De Toulouse à Nougayork en passant par l'Afrique

Il conviendrait toutefois de ne pas limiter l'œuvre de Nougaro à la seule sphère du jazz. Ce virtuose du verbe a en effet passé son temps à faire le grand écart entre les cultures, les registres, les époques et les styles. Réussissant, dans un premier temps, à concilier Jazz et Java, il chante tout aussi bien la génie de Louis Armstrong sur un air traditionnel (" Armstrong ") ou l'amour sur des rythmes africains (" L'amour sorcier ") que la beauté de sa ville natale dans la veine d'une chanson française plus traditionnelle (" Toulouse "). Mis à la porte de Barclay dans les années 80 car il vend trop peu de disques, il quitte tout pour s'installer à New York et enregistrer le funky Nougayork sous la houlette de Philippe Saisse, album qui, s'il n'est pas sa plus belle réalisation artistique, restera le plus gros succès commercial de sa carrière. Enfin, d'aucuns verront dans son "Paris Mai" (Une description du chaos de mai 68 posée sur un solo de batterie de Daniel Humair), une œuvre visionnaire qui, aux côtés du "Requiem pour un con" de Serge Gainsbourg, laisse augurer d'un rap qui naîtra quelque quinze années plus tard. Bruno Lopès (alias Kool Shen de NTM) a d'ailleurs rendu hommage "au grand bonhomme" qu'était pour lui Claude Nougaro.


Grand angle sur Nougaro

Pour se replonger dans l'œuvre discographique du "petit taureau", on trouvera évidemment de nombreuses compilations et coffrets parus ça et là chez Barclay, Mercury ou Warner.

Au minimum, on se procurera le Best of de la période pré-Nougayork intitulé Grand angle sur Nougaro, les plus fortunés ayant tout intérêt à acquérir le coffret de 6 CDs portant le même titre. Gageons toutefois que les responsables Marketing des maisons de disques devraient sauter sur l'opportunité de sortir une intégrale ainsi que diverses rééditions remasterisées des disques originaux.

Côté bouquins, on pourra lire les biographies Claude Nougaro - Etats d'âmes d'Annie et Bernard Reval (Préfacé par Eddie Barclay et édité chez France-Empire) ainsi que Claude Nougaro : Souffleur de vers… d'Alain Wodrascka (Editions Carpentier Didier).

On retrouvera aussi l'essentiel de ses textes dans Nougaro sur paroles aux éditions Flammarion. A noter que Librio, le spécialiste du livre à 2 €, avait également publié un recueil des textes de l'auteur mais ce dernier semble hélas épuisé...

Rayon vidéo, en attendant le double DVD Hombre et lumière, on patientera avec Claude Nougaro : Au Théâtre des Champs Elysées (un concert de novembre 2001), et Claude Nougaro : Fables de ma fontaine, un spectacle intimiste de 2002 où l'auteur récite ses textes sur de la musique.

Finissons par le web enfin, avec deux adresses incontournables : le site officiel www.nougaro.com et http://claude.nougaro.free.fr/ qui proposent, entre autres ressources biographiques et discographiques, des dessins et une " fiction " multimédia (réalisée en Flash) du chanteur.

Et surtout, on ne manquera pas d'obéir à une dernière volonté, formulée par le chanteur dès 1973 :

MCM

Le petit taureau natif de Toulouse apparaît sur la scène française en 1955 à Montmartre, où il évolue dans diverses salles de spectacle. En 1958 il sort son premier titre : Il y avait une ville qui n'est pas un franc succès. En 62, le titre Une petite fille lance sa carrière. En 63, le titre Cécile ma fille fait un véritable carton. Entre 60 et 70, il crée les pièces maîtresses de son oeuvre, Toulouse, Sing-sing song, Armstrong, qui lui valent la reconnaissance de ses pairs et du public. Le plus gros succès de Nougaro Tu verras, lui sera inspiré en 1978 par un morceau de  Chico Buarque. Il faut préciser que Nougaro est friand de culture et de musique brésilienne.            

  Jusqu'en 1985, il enchaîne les albums et les tournées, mais le jazz ne trouve plus le même écho Qu'importe, il part à New York d'où il ramène Nougayork, vendu à plus de 100 000 exemplaires. Il remporte une Victoire de la Musique pour cet album. Depuis, il enchaîne           bons        albums et concerts musclés. Embarquement immédiat sort en 2000 et constitue un  recueil compositions, toujours axé autour du jazz et des accents latins. En 2001, sort Nougaro au  théâtre des Champs Elysées. Le chanteur meurt le 4 mars 200 4 à son domicile parisien, des    suites d'une longue maladie. Cette légende de la chanson française avait 74 ans.

MCM

Claude Nougaro

Claude Nougaro, sa dernière note...

 

Alors que Claude Nougaro nous a quitté jeudi dernier, on vient d'apprendre que le chanteur préparait depuis l'automne 2002 un nouvel album pour le cultissime label de jazz Blue Note. Bien avant qu'il n'apprenne sa maladie, Claude Nougaro avait en effet décidé de rendre hommage à la musique qui l'avait influencé toute sa vie: le jazz. Le bien nommé La note bleue, album ultime du monument Nougaro, devrait donc sortir chez Blue Note dans les mois à venir, sans plus de précisions pour

Toulouse fête Claude