Les adaptations de Claude


Première adaptation de Claude: En 1732 a 1809  de la musique de Joseph Haydn (Three to Get Ready) et de Dave Brubeck en 1959 (Three to Get) qui deviendra: 

Le jazz et la java en 1962

La petite histoire : 

Franz Joseph Haydnn 1 (/ˈhaɪdən/) ( audio) — il n'utilisait jamais son premier prénom —, né le 31 mars 1732 à Rohrau sur la Leitha en Basse-Autriche et mort le 31 mai 1809 à Vienne, est un compositeur autrichien. Il incarne le classicisme viennois au même titre que Mozart et Beethoven, les trois compositeurs étant regroupés par la postérité sous le vocable de « trinité classique viennoise »1.

La carrière musicale de Joseph Haydn couvre toute la période classique, allant de la fin de la musique baroque aux débuts du romantisme. Il est à la fois le pont et le moteur qui a permis cette évolution2. L'image du « papa Haydn »3 ne vient pas des titres de « père de la symphonie » ou « père du quatuor à cordes » généreusement décernés au xixe siècle et même de nos jours. La création de ces genres relève d'une genèse un peu plus complexe, mais Haydn a très largement contribué à leur émergence et leur consolidation.

Deux de ses frères furent également musiciens :

 

Le compositeur Jacques Datin s'inspire pour le refrain de Three to Get Ready du compositeur de jazz américain Dave Brubeck auquel  il joint pour les couplets une composition d'après un thème de Joseph Haydn

David Warren Brubeck dit Dave Brubeck, né le 6 décembre 1920 à Concord en Californie et mort le 5 décembre 2012 à Norwalk dans le Connecticut1, est un pianiste et compositeur américain de jazz. Il a composé de nombreux classiques de jazz comme In Your Own Sweet Way et The Duke. Il est notamment célèbre pour son album Time Out, et sa suite Time Further Out, qui bousculent la rythmique traditionnelle du jazz et qui incluent des morceaux durablement appréciés tels Blue Rondo a la TurkTake Five (de Paul Desmond) et Three to Get Ready2


Deuxième adaptation de Claude: En 1958 de la musique de Peggy Lee (Fever) qui deviendras Docteur en 1965.

La petite histoire:

Bonjour amis Nouga-FADA comme moi, plongeons nous en 1963, le 02 juin a 2 heures du matin sur la route nationale 82 a Vendranges.

A Vendranges, la voiture de Claude Nougaro rate un virage

En juin 1963, le chanteur Claude Nougaro a réchappé à un grave accident de la route.

Dimanche 2 juin 1963, 2 heures du matin. Un grave accident de la route se produit sur la RN82 a l'entrée du village de Vendranges, dans le Roannais. Roulant dans le sens Saint-Étienne/Roanne, un break Citroën ID rate un virage et effectue une terrible embardée.

L'affaire pourrait paraître banale si l'un des occupants du véhicule n'était autre que le chanteur Claude Nougaro, alors âgé de 33 ans. Passager du véhicule, il se trouvait en compagnie de deux de ses musiciens. Tous les trois venaient de quitter la ville de Saint-Galmier où ils venaient de se produire au Casino. « Ils avaient quitté le Casino vers 1h30. La direction de l'établissement leur avait proposé de coucher à Saint-Galmier mais Claude Nougaro et ses camarades avaient préféré regagner Paris dans la nuit », précise notre journal du lundi 10 juin 1963, ajoutant qu'«ils avaient fait le parcours aller dans l'après-midi de samedi ».

Claude Nougaro sortira avec de multiples blessures de ce grave accident, notamment une fracture du fémur et une sévère coupure à la langue pour laquelle « plusieurs points de suture ont été faits par le chirurgien » de l'hôpital de Roanne. Mais dès le lendemain des faits, le journal donne des nouvelles rassurantes : « sa carrière ne sera nullement contrariée par cette délicate blessure ». Quant aux deux autres blessés, ils seront, eux aussi, vite rétablis.

Ce qui vaudras a Claude quelques jours d'hopital ou il feras une adaptation de Fever en Docteur, cetais sa premiére, mais Claude en a fait pas mal d'autres 21 a ma connaissance dans toutes sa carriére

En 1958 La chanteuse parle de son amour pour quelqu’un et de ce qu’il lui fait ressentir, expliquant que la “fièvre” présente lorsqu’ils s’embrassent, se serrent l’un contre l’autre, et même le matin, est quelque chose que tout le monde ressent lorsqu’il tombe amoureux.

En 1965 L'autre temps fort du 45T est la reprise de Fever sous le nom de Docteur. Nougaro en fait une superbe interprétation. Sur un tempo modéré dansant, Nougaro est langoureux et sensuel, l'accompagnement musical est également fantastique: batterie jouée au balais, orgue hammond jazzy vif, percussions utilisées par touche... Docteur est un crescendo soyeux dans lequel Nougaro nous embringue jusqu'au dénouement.


Troisième adaptation de Claude : En 1960 de la musique de Nat Adderley (Work Songs) qui deviendras Sing sing song en 1965.

La petite histoire : 

 

 

Découvrez l'histoire des work songs, ces chants de travail qui ont accompagné les esclaves africains dans les Amériques. Découvrez comment ces chansons étaient utilisées pour donner du courage et soulager la fatigue des travailleurs, ainsi que leur influence sur la musique moderne. Les "work song" On les trouve aussi après l'abolition de l'esclavage dans les prisons. Ces chants permettaient aux travailleurs de mieux supporter les tâches pénibles en rythmant le travail et en synchronisant les mouvements.

 

 

Quels sont les caractéristiques du work-song ?
 
 

 

 

Le work-song présente en général un caractère lancinant et répétitif, et utilise souvent le principe du « call and response pattern » (structure d'appel et de réponse) : un soliste lance une formule à laquelle répond la collectivité. Le rythme peut être marqué par l'outil de travail (pioche, hache, marteau, etc.).

 

 En 1960 Work songs de Nat Adderley – Oscar Brown jr. Nathaniel Nat” Adderley est un cornettiste de jazz américain. De son vrai nom Nathaniel Carlyle Adderley, il est le frère cadet du saxophoniste Julian “Cannonball Adderley et le père du pianiste Nat Adderley Jr. 

En 1965 : Sing Sing est une prison américaine de l'État de New York, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de New York, sur les rives de l'Hudson. Claude Nougaro lui consacre sa chanson « Sing Sing Song », qui est une adaptation de « Work Song » standard de jazz créé par Nat Adderley.


Quatrième adaptation de Claude : En 1959 de la musique de Dave Brubeck (Blue Rondo a la Turk) qui deviendras A bout de souffle en 1965.

La petite histoire : 

 À bout de souffle est une chanson de Claude Nougaro, parue en 1965. Il colle ses mots sur un autre standard de jazz le célèbre instrumental Blue Rondo a la Turk de Dave Brubeck.

La chanson est dans l'album Bidonville, son titre fait référence au film de Jean-Luc Godard À bout de souffle. Le Jazz, à cette époque, n’était pas très souvent utilisé. Il y a eu quelques rares films. En général, des films noirs. Le Jazz était associé au film noir alors qu’il a un panorama de possibilités très large. Mais, jusqu’à ce moment là, en tout cas, le Jazz, c’était les films noirs. À bout de souffle n’est pas un film blanc. C’est un film un peu noir aussi dans son genre. 

Blue comme " blues ". En Jazz, la note bleue, la blue note, vient des "Blue devils", les démons bleus. Ces démons bleus en anglais qui sont nos idées noires en français. La blue note est une note chantée ou jouée avec un petit abaissement, qui donne sa couleur musicale au blues, son expression nostalgique.

Ensuite, Rondo parce que le morceau est construit comme un rondo classique, c'est-à-dire, formé par l'alternance d'un thème, ou refrain, et de couplets. Brubeck a étudié ses classiques et il les invite dans sa pratique du jazz.

Et enfin, à la Turk (avec un K) parce qu'il emprunte à la musique grecque un rythme de danse à 4 temps inégaux qu'on appelle karsilamas.

Brubeck racontait que ce morceau lui avait été inspiré par des musiciens de rue pendant un séjour à lstanbul. Impossible de jouer ça au métronome. Ce qu'il faut, c'est un démoniaque sens du rythme.

Claude Nougaro, grand fan de Brubeck, est notre jazzman à nous, petits blancs de l'Ouest européen. Francophone, il a scellé l'union magnifique de deux réputés inconciliables : le jazz et la langue française. Il devait y avoir en lui un petit ancêtre crépu, une lointaine racine pour expliquer son parfait sens du rythme, et cette attirance irrépressible qu'il avait eue, tout petit, pour cette musique. Sa rencontre décider de la suite. Il s'approprie les grands standard en y apposant la patte nougarienne. 

En 1959, le Dave Brubeck quartet sort l'album Time Out qui révolutionnera l'histoire du jazz. L'artiste ne veut plus des parties de morceaux reprises en choeur, ni des applaudissements systématiques après chaque refrain. Il ne veut plus de musique formatée, mais de la surprise, de la cassure, et du style. Très vite, les spécialistes du jazz reconnaissent son talent et Time Out devient un des albums les plus écoulés de tous les temps. "Blue rondo à la turk". Le titre du morceau est une triple référence à lui tout seul :

Et avec le Blue rondo de Brubeck, il fait quelque chose d'incroyable. En 66, la chanson parait sur l'album Bidonville. Elle s'appelle " A bout de souffle ", clin d’œil au film de Jean-Luc Godart. Il n'utilise pas tout le morceau, juste les parties rythmées du piano, pour raconter le suspense d'une scène presque hollywoodienne. Un voleur réfugié dans un appartement avec de l'argent fraichement volé, est poursuivi par la police. Chaque instant est une éternité suspendue, chaque seconde est pesée. Chaque respiration compte, le souffle fait partie intégrante de la musique. C'es un héritage de surprises et un exercice d'interprétation absolu où on retrouve dans une proportion parfaite : la musique, le rythme, les paroles, et l'intention. C'est du jazz.