Textes des chansons de Claude ( lettre M ) 17 titres.

MA CHEMINE EST UN THÊATRE

Ma Cheminée est un théâtreMa cheminée est un théâtreOù l’on ne joue qu’un seul auteur, le FeuJ’ai pris ma place devant l’âtreC’est un spectacle pour les vieuxJ’adore me régaler de flammesJ’ai pris assez de bûches pour çaC’est mon harem de jeunes femmesMon corps de ballet d’opéraJ’ai pris ma place devant l’âtreMa cheminée est un théâtre.
Regardez-les les chaudes gaminesBatifoler à qui mieux mieuxJe leur sers des serments de vigneCa leur fait dresser les cheveuxC’est bien le moins que je leur doisElles m’ont assez brûlé les doigtsJe deviens le metteur en scèneDe ces flamencos fastueuxParfois lascifs, jamais obscènesQue je me paie à petit feu.
Le Feu raconte des histoiresIlluminant la nuit des tempsJe connais tout le répertoireDe ce génie incandescentLe feu est un vieux compagnonLe plus ancien des MinitelsLe cinéma de CromagnonEt la télé de TautavelMe voici parmi mes aieuxFauteuil d’orchestre au coin du feu.
Ma cheminée est un théâtreUn vrai théâtre rouge et orPour vous plaire il se met en quatreBrûle les planches et les décorsMais quoi? J’ai dû fermer les yeuxDans le bois de Trousse-CeriseLe festin s’éteint peu à peuDe mon théâtre ne reste queDes braises dans la poudre griseDes braises dans la poudre grise.L’homme et la flamme savent s’entendreIls se ressemblent tant tous deuxDresseurs de feu, laisseurs de cendres.Feu le Feu

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Eric CHEVALIER / Yvan Cassar Paroles de Ma cheminée est un théatre

© Les Editions Miss Terre

MA FEMME

J'en suis à mon septembre, elle en est à son maiEt je l'aimeMon charbon m'interdit sa luminositéEt je l'aimeElle est belle à pâlir et moi vous me voyezEt je l'aimeSes yeux sont un matin, la nuit m'a dévoyéEt je l'aime, et je l'aime
Et ma cendre à l'envers reconstitue la flammeEt je l'aimeEt mon cœur, vieux tocard, le voilà qui ramdameEt je l'aimeEt j'entends une voix me crier : "C'est ta femme, ta femme" ...
L'humain je le crachais, elle est la fleur humaineEt je l'aimeJe savais me haïr, elle exténue la haineEt je l'aimeJe pelotais la mort, son ventre tend la vieEt je l'aimeJe m'armais de mes larmes, désarmée elle ritEt je l'aime, et je l'aime
Et je cours dans les rues bondissant hors des dramesEt je l'aimeUne brise inconnue me peuple d'oriflammesEt je l'aimeEt j'entends cette voix affamée : "C'est ta femme, ta femme" ...
Rendez vous à huit heures, elle arrive à huit heuresToc, toc, tocEn moi l'ancien Satan attend qu'elle me leurre...Pas du toutJe lui dis comme on dit, je lui dis mes problèmesEt je l'aimeJe me peins tout bossu, roué sur la vie blêmeJe te aime, je te aimeJe te aime depuis que je t'ai vue passerJe te aimeToi le bel avenir veux tu de mon passéJe te aimeMais je suis tout petit, ô maman, ô madameJe vous aimeMon âme tonne en moi que vous êtes ma femmeQue vous êtes ma femmeElle même

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Maurice VANDER Paroles de Ma femme

© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation

MA FLEUR

Je n'ai qu'une fleur dans mon jardinC'est une fleur que m'a fait le destinMais elle me griffe quand je l'effleureMa fleur, ma fleurMa fleur est belle comme le jourLa nuit elle est encore plus belle que le jourElle m'en fait voir de toutes les couleursMa fleur, ma fleur
Elle a tant d'épines, Dieu me pardonneQue mille Jésus en feraient leur couronneMais son parfum quand on le sentCela vaut bien un peu de sangJe n'ai qu'une fleur dans mon jardin
Je n'ai qu'une fleur, qu'une fleur vous dis jeEt cette fleur marche sur ses deux tigesMe fait marcher, m'effeuille le cœurMa fleur, ma fleurElle est plus rare qu'une fleur de serreMais il n'est pas rare qu'un jardinier la serreD'un peu trop près surtout les greffeursDe fleurs, de fleurs
Pour la retenir, lui faire peurJ'offre quelquefois quelques fleurs à ma fleurDe voir se faner des pétalesSa bouche tremble, elle devient pâleJe n'ai qu'une fleur dans mon jardin
Alors ma fleur me fait du charmeEt sur ses joues ruissellent tant de larmesQu'elle s'arrose avec ses pleursMa fleur, ma fleurMais elle en rit le lendemainEt va parfumer le jardin du voisinTant pis pour moi, mais si j'en meursPas de fleursOh non, pas de fleursSurtout pas de fleurs

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Michel LEGRAND Paroles de Ma fleur

© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation


MADEMOISELLE JE N'EN CROIS PAS MES YOEUX

J'avais rêvé d'un couple dont je sois l'Il, toi l'Elle
Imaginé une île amoureuse d'une aile
Et l'aile s'est posée sur ma lèvre de sel
Et nous voici cloués à l'Être universel
Oui, celle qu'on attend tous, nos rêves unis vers elle,
La voici à mon bras, l'infinie demoiselle
Et je nous vois, jeunes, en croix, pâmés, cieux
Et je nous vois jeunes, en croix, pâmés, cieux..
Mais, même en te voyant dans mon nid, hirondelle
Mais même en te voyant j'ai peur et je t'appelle
Par ton vrai nom traduit de la langue de Dieu Mademoiselle Je  nen crois pas mes yeux

 

Paroles de Claude NOUGARO
Musique de Claude NOUGARO, Tania CORREA REIS
© LES EDITIONS DU CHIFFRE NEUF

MADEMOISELLE MAMAN

Permettez, MademoiselleQue je vous offre mon brasDans ces colonies rebellesMon bras n’a rien d’un cobraPermettez MademoiselleTout en vous prenant le brasQue je tienne votre ombrelleAuréole de vos pas
Ecoutez MademoiselleCar ma voix ne triche pasComme je vous sais pucelleJe vous offre mon bras droitAu miroir de vos prunellesJe me vois comme un géantPour le sel de votre aisselleJ’ai traversé l’océan
C’est ainsi que papaParlait à mamanMademoiselleMad’moiselle maman ,Mad’moiselle mamanBien sûr ,je n’étais pas néPourtant je l’assureC’est tout comme si j’y étaisJ’ai tout écoutéTout écouté
Permettez MademoiselleDe vous demander la mainOui, c’est un peu tôt, mais celleQue je veux c’est vous, certainJ’ai pris tant de caravellesTraversé tant de cargosJ’ai dans la gorge un oiseauQui ne vit que pour vos ailes
C’est ainsi que papaParlait à mamanMademoiselleMad’moiselle maman, Mad’emoiselle mamanBien sûr je n’étais pas néPourtant je l’assureC’est tout comme si j’y étaisJ’ai tout écoutéTout écouté
Lorsque maman a souriJe m’ suis fait tout p’titEt quand ils firent l’amourJ’ai fermé les yeuxJ’ai fait le sourd.

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Eric CHEVALIER / Yvan Cassar Paroles de Mademoiselle maman 

© Les Editions Miss Terre, YVAN CASSAR (à compte d'auteur)

MAMAN M'LA DIT

… Dans une baraque en toileMa mère disait l'avenirJe vois briller ton étoile"M' dit-elle avant de mourir"Ne sois pas tristeMême aujourd'huiLe bonheur t'attend
… Ta mère te le dit"
… Je n'avais qu'elle sur TerreEt je me retrouvais tout seulAvec sa boule de verrePosée près du linceulN' soyons pas tristesMême aujourd'huiL' bonheur m'attendMaman m' l'a dit
… J' partis dans le paysageAvec mon baluchon
… Mais pour vagabondageOn me mit en prisonN' soyons pas tristeMême aujourd'huiL' bonheur m'attendMaman m' l'a dit
… J'allais prendre le largeQuand la guerre éclataJ'avais tout juste l'âgePour faire un bon soldatN' soyons pas tristesMême aujourd'huiL' bonheur m'attendMaman m' l'a dit
… J' m'en suis sorti tout de mêmeMes os sont en nickelJ' suis le premier qui promèneUn cœur artificielN' soyons pas tristesMême aujourd'huiL' bonheur m'attendMaman m' l'a dit
… Là-dessus mon âme chantePour une fille aux yeux vertsMais voici qu'elle décampeEntre deux courants d'airN' soyons pas tristesMême aujourd'huiL' bonheur m'attendMaman m' l'a dit
… Peut-être allez vous rireDe ma crédulitéMais tant que je respireOui, tant que je vivraiEn mon étoileJ' croirai toujoursElle brilleraSans doute un jourPeut-être aujourd'huiMaman m' l'a ditMaman m' l'a ditMaman m' l'a ditMaman m' l'a dit

 

Paroliers : Benjamin WALTER / Claude NOUGARO Paroles de Maman m’l’a dit

© Les Editions Du Chiffre Neuf,

Warner Chappell Music France


MARCIA MARTIENNE

D'âme et de corpsTu l'sais je t'adoreMais j'vais te direUne chose que tu sais pasJe t'aime encoreOui, j't'aime encorePlus fort quand tu n'es pas là
Quand tu n'es pas là, tu es partout làLà là là là et puis là et iciOui, c'est ainsi, tu m'envahisTu m'envahis quand tu t'en vas
Tu n'peux pas voirDans le grand lit noirSur ta place videVoir ma bouche avideTu n'peux pas voirQuand tu n'es pas làTon fantôme de drapsDans mes bras
Alors tu règnesMartia MartienneL'amour est toujoursPlus loin que l'amourOh ma compagneQuand tu t'éloignesJ'aime ton éternel retour
Quand tu n'es pas là, tu es partout làLà là là là et puis là et iciLe silence te crieTon absence c'est ma partie
D'âme et de corpsTu l'sais je t'adoreMais j'vais te direUne chose que tu sais pasJe t'aime encoreOui, j't'aime encorePlus fort quand tu es loin de moiTu m'envahis quand tu t'en vas

 

Paroliers : Christian CHEVALLIER / Claude NOUGARO Paroles de Marcia martienne © Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation

MARGUERITE

Entrez je vous prie, MargueriteEntrez c'est ici que j'habiteNe regardez pas trop car ce n'est pas très beauEt surtout c'est si petit qu'il faudrait presqueRester debout en visiteEt je vous avoue MargueriteQue je n'osais pas vous emmener chez moiPourtant vous voilà
Mes voisins sont deux amoureuxJe suis entré chez euxC'est merveilleuxIci quand c'est gris et qu'il pleutChez eux ce n'est pas pareilIl fait soleil
Et j'ai pensé que vous sauriez me dire commentOn invite un peu de printempsMarguerite, est-ce qu'on le retientEn vous prenant la main?Dans vos yeux, y'a tant d'azurQue les murs sont devenus bleusTout de suiteReste encore un peu, MargueriteJe t'attends depuisTant de jours, tant de nuitsNe pars pasJe t'aime tant que je crierais de joieEt tout les voisins viendront nous rendre visiteMarguerite

 

Paroliers : Georges Charles Brassens Paroles de Marguerite © Ed. Musicales 57

MARISA

Que ne suis-je un grain de siliceSur une plage de BahiaPour investir les intersticesSuavissimes deMarisa
Oui, que ne suis-je un grain de sableSur une plage du BrésilPour me glisser dans les rouagesDe Marisa fermant ses cils.
Ou bien, en me voulant plus sageEtre à mes risques et périlsSous le soleil anthropophageLa perle d’eau dans son nombril.
Que ne suis-je un grain de micaPour incruster son entrecuisseEt qu’enfin je m’y enfouisseEn sodomite délicatEn sodomite délicat

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Jean-Pierre MAS Paroles de Marisa © Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation


MATER

Je ne sais plus où j'en suisDe mes jours et de mes nuitsAplati dans la poussièreJe balbutie: Terre, ma terreMon enfantine rondeMa fumante soupièreSur la nappe du mondeTerre, ma terreMater DolorosaQui te coiffais, l'hiverD'un grain de mimosa.Terre, pays des arbres buveurs de cielTerre, grossesse à la taille d'arc-en-cielTerre, sombre caveau de nos ossementsTerre, cinéma muet de notre tourment.Je ne sais plus qui je suisJe ne sais plus quoi je suisAplati dans la poussièreJe balbutie: Terre, ma terrePatrie prédestinéeDont les Dieux méditèrentLa MéditerranéeTerre, ma terreMon bel astre innocentQui rit en solitaireEt bave un peu de sang.Terre, il ne sera pas dit, non il neTerre, il ne sera pas dit que tu m'enterresA coups de cime ou bien de cime terreAvant que je n'aie percé le mystère.Le mystère au fond du puitsDe mes jours et de mes nuitsEt balayé la poussièreQui souille mon habitMon organique habit qui m'habiteTerre, ma terreOh ma terre chérie,Toi qui me fis des ailes à la biteTerre, panthère rayée comme le tempsD'apercevoir l'éther et de crier maman.Je ne sais plus où j'en suisDe mes jours et de mes nuitsAplati dans la poussièreJe balbutie Terre, ma terre
 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Camille Vanderschueren

MATHILDE

Ma mère, voici le temps venu
D’aller prier pour mon salut
Mathilde est revenue
Bougnat, tu peux garder ton vin
Ce soir je boirai mon chagrin
Mathilde est revenue
Toi la servante, toi la Maria
Vaudrait p’t-être mieux changer nos draps
Mathilde est revenue
Mes amis, ne me laissez pas, non
Ce soir je repars au combat
Maudite Mathilde, puisque te v’là

Mon cœur, mon cœur ne t’emballe pas
Fais comme si tu ne savais pas
Que la Mathilde est revenue
Mon cœur, arrête de répéter
Qu’elle est plus belle qu’avant l’été
La Mathilde qui est revenue
Mon cœur, arrête de bringuebaler
Souviens-toi qu’elle t’a déchiré
La Mathilde qui est revenue
Mes amis, ne me laissez pas, non
Dites-moi, dites-moi qu’il ne faut pas
Maudite Mathilde puisque te v’là

Et vous mes mains, restez tranquilles
C’est un chien qui nous revient de la ville
Mathilde est revenue
Et vous mes mains, ne frappez pas
Tout ça ne vous regarde pas
Mathilde est revenue
Et vous mes mains, ne tremblez plus
Souvenez-vous quand j’vous pleurais d’ssus
Mathilde est revenue
Vous mes mains, ne vous ouvrez pas
Vous mes bras, ne vous tendez pas
Sacrée Mathilde puisque te v’là

Ma mère, arrête tes prières
Ton Jacques retourne en enfer
Mathilde m’est revenue
Bougnat, apporte-nous du vin
Celui des noces et des festins
Mathilde m’est revenue
Toi la servante, toi la Maria
Va tendre mon grand lit de draps
Mathilde m’est revenue
Amis, ne comptez plus sur moi
Je crache au ciel encore une fois
Ma belle Mathilde puisque te v’là, te v’là!

 

Paroliers : Gerard Jouannest / Jacques Romain Brel

Paroles de Mathilde © Les Editions Jacques Brel, Edition Jacques Brel

MAUDIT

Quand elle rentraitEt qu'elle me voyait peindre,Près du poêlePeindre une autre toile,Elle s'arrêtait,Elle regardaitMon pinceau était prisDans un pastis de bleuÇa sentait le roussiJe demandai: " Il pleut?"Silence sépulcral...Alors, je lui faisaisEn me grattant le poil:" Eh bien, qu'est ce que t'en dis?C'est pas très commercialCommercial, je m'en fous!Mais toi, patate, pomme,Qu'est ce que t'en dis?Elle répondait: Moi, j'aime les hommes...Ils sont tous maudits, maudits, Modigliani "Alors entre la toile aveugleEt le poêle sourd,On faisait l'amourEt quand elle s'endormaitDans son foie de velours,Devant le nu,Je commençais à peindre.

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander


MON ASSASSIN

Je sais qu'on me tueraBien avant que je meureEt je connais mon assassinMon assassin sera une jeune filleElle n'est pas née encore mais demainElle sera là sur mon cheminParfaite des cheveux aux chevillesEt moi j'aurai vingt ans, vingt ans de plusJ'aimerai toujours la nuit, le soleilJe me croirai presque pareilEn somme au jeune homme que je fusC'est alors qu'elle et moi on se rencontreraJe la vois, elle arrive, un garçon à son brasIls sont beaux, le monde est beauEt moi aussi, pourquoi pas?Oui, je suis pareil à euxAlors je leur souris et je passe et dans mon dos,Elle, elle dit ces mots: " T'as vu le vieux? "Mon assassin sera cette jeune filleQui n'est pas née encore mais demainElle passera sur mon cheminEt moi je cesserai de vivreJe n'aurai plus de nuits ni de matinsJe n'aurai plus en moi que du videIl n'y aura plus que des ridesAu creux des lignes de ma mainIl n'y aura plus de jeunes fillesIl n'y aura plus d'assassins

 

Paroliers : Claude Nougaro / Jacques Datin

MON AVIS

Si tu veux mon avis, si tu veux mon avis, mon avis sur la vie
La vie ça s'rait marrant si y avait pas la vie
Qui vous coince toujours dans ses vallées de larmes
Si l'on n'en crevait pas la vie aurait du charme
La vie ça s'rait marrant si y avait pas la vie
Et si tu veux toujours, si tu veux mon avis, mon avis sur l'amour
L'amour ça vaudrait l'coup si y avait pas l'amour
Cet éternel amour qu'on peut jamais étreindre
Cet amour du prochain impossible à atteindre
L'amour ça vaudrait l'coup si y avait pas l'amour

Et si tu me questionnes pour savoir mon avis, mon avis sur les hommes
Les homm's ça s'rait génial si y avait pas les hommes
Champions toutes catégories de l'inhumain
Cet ancien beau bébé qui brûlera des seins
Les hommes ça s'rait génial si y avait pas les hommes
Et puisque tu le veux, tu le veux mon avis, mon avis sur ton Dieu
Dieu ce serait divin s'il était un peu là
Plutôt que de briller surtout par son absence
Mais qu'on le voie là bas qui s'avance et qui danse

Et nous serve un alcool qui soit bon pour la foi
Ami, puisque tu m'aimes et que tu veux mon avis, mon avis sur moi même
Ben moi, je s'rais pas mal si je n'étais pas moi
Si l'amour de la vie battait dans mes artères
Je mettrais peut être un peu de Dieu sur la terre
Alors j'efface tout et cette fois je dis
Vive la vie
Vive l'amour
Vive les hommes
Et Dieu merci mon petit frère
Si j'ai pu dire le contraire
Je ne suis pas de mon avis

MON DISQUE D'ETE

Mon disque d'été est déjà rayéPar les rayons gris de la mélancolieMon disque pleure sur sa dernière heure envoléeMon disque d'été est déjà voiléSa mer est noire sur ses plages de pluieOn ne peut être l'été après avoir étéC'est ainsi que meurt la ciGale et son tour de chantVient le temps de la fourmi parciMonieuse au ton tranchant- Vous chantiez, j'en suis fort aiseEh bien dansez maintenantMon disque d'été s'est mis à daterSes amoureux bronzés se sont rembrunisSpire après spire son orchestre est à l'agonieMon disque d'été est déjà rayéDes listes bleues des hit paradisEt Barclay Eddie n'en touchera plus un radisC'est ainsi que meurt la ciGale et son tour de chantVient le temps de la fourmi parciMonieuse au ton tranchant- Vous chantiez, j'en suis fort aiseEh bien dansez maintenantMon disque d'été est déjà fanéJ'ai ramassé ses cendres de papillonEt mon sang impur abreuve ses sillonsC'était mon disque d'été...

 

Paroliers : Claude Nougaro / Quincy Jones Paroles de Mon disque d'été © Silhouette Music, Les Editions

Du Chiffre Neuf, Silhouette Music Corp

MONTPARIS

À Lutèce voguant aux aurores de nacre,Clocher, sonne là haut la cloche des patriesÀ la cité des rois, des croix, des gueux, des sacres,Que retentisse encore le glas gras des tueriesÀ la ville lumière éteinte en simulacres,Fous nous le gros bourdon, beffroi du capitalCarillons, sonnez tous à cette capitaleQue la guerre épargna et que la paix massacre
Ton pastis, je le bois dans tes pluiesMontparis,Ton azur, je m'y noie autour de mes nuitsMontparisJusque dans tes rats, tu sais que tu m'aurasMontparisJ'te promets, chiche que dans tes îlesJ'vais t' faire un BrésilParie !L'aile de tes ponts inonde mon frontD'une encre d'espritMontparisMême quand le Pont Neuf, pauvre RavaillacDescend Henri IVJ'aime ta chanson sur tes cent mille scènesMontparisJe t'aimerai avant que j'exhaleMa dernière halleParis
De mon sud suant son soleil noir,Tu m'aspirais, PanameAuberge étoilée où s'attablaientLes affamés de flammesPort étincelant, où débarquaientTous les marins de l'âme,J'accourus vers toi, Paris !
Mes souliers sont en cuir de chaussetteMes chaussettes sont en laine de pieds nusMais c'était pour mieux déguster et tâter et téterTa poésieCar, bien sûr, je cherchais les poètesC'est à dire ceux qui baisent avec les nuesEt c'était ici que le grand vent de l'inventionFaisait valser les têtesParisJérusalem de l'intelligenceDoux murmure des jubilationsJe t'en prieToi qui fus un grain de beauté du monde,Sois grain de bonté du mondeParisAu nom de tous ceux qui viventDans le sandwich de tes rives,Ceux qui t'aiment et te saliventSans les mots pour qu'on l'écrive,Tes Quasimodos qui claquentDans tes flics et dans tes flaques,Sonneront des cloches de tour Eiffel...
À Lutèce voguant aux aurores de nacre,Clocher, sonne là haut la cloche des patriesÀ la cité des rois, des croix, des gueux, des sacres,Que retentisse encore le glas gras des tueriesÀ la ville lumière éteinte en simulacres,Fous nous le gros bourdon, beffroi du capitalCarillons, sonnez tous à cette capitaleQue la guerre épargna et que la paix massacre.
Vieille dameElle gravitL'escalierEn hissantSon mouronVers son îleCanari...

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Eddy LOUISS Paroles de Montparis

© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation

MUSES

Si je ne m'abuseJe sens qu'on m'accuseOn dit que j'abuseDe coups d'arquebusePardon mille excusesJe nie je récuseJe le dis sans ruseJe cherche des muses
Muses, des musesCes filles aériennesMuses, des musesQui dressent leurs antennesSur la boîte crânienneDes poètes un peu mauditsMuse des musesCes lestes paysannesMuses, des musesQui vous sèment dans l'âmeLa graine d'un SésameOuvre toi sur l'infini
Si je ne m'abuseJe sens qu'on m'accuseOn dit que je museOu que je m'amusePardon mille excusesSi cette vie m'useC'est parc'que j'en useÀ chercher des muses
Muses des musesCes déesses volagesMuses des musesQui vous redonnent l'âgeMuses des musesDu bel enfant sauvageBondissant dans les éclairsMuses des musesCes drôles d'aviatricesMuses des musesFrôlant vos précipicesMuses des musesDe toutes leurs hélicesVous parlez d'un courant d'air
Comme Zola j'accuseLes docteurs MabuseLes cervelles obtusesJ'en appelle aux musesMuses des musesCes belles noctambulesMuses des musesLégères comme des bullesMuses des musesTout un conciliabuleAu sommet du paradis
Que d'autres s'amusentEntourés de busesAvec les amuseGueule de chez BocuseMais moi si j'écluseDes champagnes qui fusentEn d'obscures cambusesAu moins j'ai l'excuseJe cherche des muses

 

Paroliers : Aldo ROMANO / Claude NOUGARO Paroles de Muses

© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation