Textes et chansons de Claude ( lettre la à las) 26 textes


L'ACCORDEONISTE

La fille de joie est belle
Au coin de la rue Labas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java
Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est triste
Au coin de la rue Labas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java

Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est seule
Au coin de la rue Labas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est f***ue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit
Elle écoute la java...
... elle entend la java
... elle a fermé les yeux
... et les doigts secs et nerveux ...
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique...
ARRÊTEZ !
Arrêtez la musique ! ..

L'Accordéoniste est une chanson écrite et proposée à Édith Piaf en janvier 1940 par Michel Emer.

L'AMOUR MEURT JEUNE

L'amour meurt jeuneDans nos paysL'amour meurt jeuneIl aime trop la nuitL'amour meurt jeuneIl fait sommeilL'amour déjeuneD'une bouchée de soleilPuis c'est le jeûnePlus d'appétitJuliette est morteRoméo aussi
L'amour meurt jeuneDans nos paysL'amour meurt jeuneIl aime trop la nuitL'anniversaireC'est l'ici gîtAllume les ciergesEt souffle les bougies
Amour, je m'fais vieuxJe veux mourir dans tes yeuxJe veux mourir au milieuDe tes yeuxAmourViens, viens, viens, je t'appartiensLa vie nous mordLa mort nous veutAmour éteins mes yeuxMe les rallume dans les cieux

 

Paroliers : Aldo ROMANO / Claude NOUGARO Paroles de L’amour meurt jeune © Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation

L'AMOUR SORCIER

Gué gué guéJe suis l'Amour SorcierGué gué guéMa tête est oiseauGué gué guéJe suis l'Amour SorcierGué gué guéMon corps est taureauGué gué guéSuis fait moitié moitiéGué gué guéD'esprit et de peauGué gué guéLa terre c'est mes souliersGué gué guéLe ciel mon chapeauGué gué guéMesdames et missiésGué gué guéVenez mes agneauxGué gué guéJe suis l'Amour SorcierGué gué guéJ'ai ce qu'il vous fautGué gué guéPour vous désaltérerGué gué guéMe ferai ruisseauGué gué guéEt je m'enflammeraiGué gué guéPour vous tenir chaudGué gué guéJe suis l'Amour SorcierGué gué guéMa tête est oiseauGué gué guéJe suis l'Amour SorcierGué gué guéMon corps est taureauVenez à moi venez par milliersLa terre et le ciel, on va les marierMais je vous fais peur et vous préférezLancer vos sagaies, lancer vos sagaiesGué gué guéJ'ai un moral d'acierGué gué guéJe vous guériraiGué gué guéMesdames et missiésVous verrezL'amour c'est pas sorcier

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander


L'ASPIRATEUR

Je serai ton inspiratriceDisait elle au compositeur
Ils se marièrent à Saint SulpiceSous le regard du CréateurDans un trois pièces ils installèrentLe piano à queue, leurs deux cœursLes doigts inspirés attaquèrentQuand retentit l'aspirateurQuand retentit l'aspirateurL'aspirateur, l'aspirateur
L'artiste crispa ses paupièresSur la perfection de l'accord
L'aspirateur et la poussièreSe combattaient au corps à corpsArrête un peu, je t'en prie, ClaireAinsi se nommait l'âme sœurQui répondit, "je m'vois les pierresIl faut changer l'aspirateur!"Il faut changer l'aspirateur
L'aspirateur, l'aspirateur
Ce sont de vrais nids à poussièreQue ces appartements vieillotsJe veux que ta maison soit claireEt brille autant que ton brio
Le lendemain l'inspiratriceEt son nouvel inhalateurLaboure, pompe, suce, ratissePas des tapis à coups d'moteur!Pas des tapis à coups d'moteurD'aspirateur, d'aspirateur
Arrête Claire, aïe, aïe, aïe!Prends un plumeau, prends un balaiComment veux tu que je travaille?Béjart me commande un ballet
Je n'en peux plus de ce vacarmeJ'aspire au calme inspirateurClaire est en pleurs, Claire est en larmesDans le placard, l'aspirateurDans le placard, l'aspirateurL'aspirateurL'aspirateur
Délicieux, le silence neigeLe musicien sur le clavierFait ruisseler de doux arpègesEn attendant son parolier
Tiens, le voici, la mine fièreSon dernier titre sur le cœur"Poussière, tout n'est que poussière"J'entends un blues avec des chœursPourquoi pas les aspirateurs?Aspirateurs, aspirateurs!
Ulcéré, repart le poèteAvec son œuvre sur le foie"Permets un peu que j'époussette"Demande Claire, rien qu'une foisRegarde, amour, c'est plein de cendresJe n'ai besoin que d'un quart d'heure
C'est entendu? Je vais descendre
À peine est il dans l'ascenseurQue vrombit le tuyau téteurL'aspirateur, l'aspirateurL'aspirateur, l'aspirateur
L'engin rougit, meur bloutonneBroute les murs après le solSur le clavier il s'époumonePar ci, par là, il gobe un sol
Enfin se tait sa grosse boucheRevient l'artiste, scrutateur"Mon piano, Claire, où sont les touches?"Mon ré, fauré, mon dos, malheur!
Dans les tripes de l'aspirateurL'aspirateur, l'aspiraD'un infarctus, Alfred s'écrouleAinsi se nommait ce génieGrand Dieu, sous ses pieds se dérouleLa moquette du paradis
Un séraphin ou séraphineÀ en juger par ses rondeursLe conduit par des voies divinesTout n'est qu'éclat, fraîcheur, splendeurAh! nul besoin d'aspirateur!Ah! nul besoin d'aspirateurDevant un grand queue, on l'installeCristal de joie, pur diapason
L'air étincelle de pétalesPartout prairies et frondaisons
Mais que voit il là bas? c'est ClaireQui le rejoint en quelques bondsSans toi, si lourde était la terreJe n'ai pu te survivre, non!
Et maintenant que vas tu faire?Demande Alfred d'un certain ton
Claire regarde à l'horizonOù est la tondeuse à gazon?Où est la tondeuse à gazon?Où est la tondeuse à gazon?

 

Paroliers : Claude Nougaro / Jean-claude

Michel Vannier

L'ENFANT PHARE

Où est-il l'enfantL'enfant l'enfant phareQui débarque en fanEn fan en fanfareOù est-il l'enfant ?
Où est-il ?Sur une île ici-bas ?Sur une aile ici-hautMarche-t-il sur les eauxLes os des vieux combatsOù est-il ?Chevauche-t-il une licorneEn criant hou hou hou !Et en faisant les cornesAux méchants loups-garous ?Où est-il ?Est-il déjà né ?Ou encore enferméDans le ventre d'une mèreDu prochain millénaireOù est-il ?Dans quelle stratosphèreQuel fil d'éternitéEn attendant, que faire,Que nous l'ayons mérité ?
Où est-il l'enfantL'enfant l'enfant phareQui débarque en fanEn fan en fanfareOù est-il l'enfant ?Où est-il ?L'enfant qui chanteLes fameux lendemainsL'enfant qui enfanteUn nouveau genre humainOù est-il ?L'enfant qui tueL'enfant qui tue le vieil hommeEt qui reconstitueLe paradis, la pommeOù est-il ?Où est-il ?Où est-il ?

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Eddy LOUISS

Paroles de L’Enfant phare

© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music

Sales Corporation

L'ESPERANCE EN L'HOMME

Au cours d’un vie qui fut mouvementée
Dans un siècle où l’horreur battit ses records
Parmi les êtres qu’on a pu rencontrer
Sur le seuil d’un grand rêve ou dans des corridors
Au cours d’une vie de vertes et de pas mûres
À se dire quelquefois que le monde est foutu
Que l’Homme est fou, qu’il va droit dans le mur
Il arrive que cette vie si cruelle et tordue
S’ouvre sur un jardin d’odeurs comme en avaient les fleurs
Que l’on avait cru disparues
S’ouvre, mystère et boule de gomme, quand l’espérance en l’Homme
Chantait encore dans les chambres et les rues
Au cours d’un vie qui fut mouvementée
Il arrive qu’un jardin ou qu’un simple visage humain
Une main ouvre un nouveau chemin
Au cours d’une vie qui fut mouvementée
Traversée de voyages au bout de la nuit
À se dire : suffit, mais tout de même hanté
Par la mort qui fait le mort et par le temps qui fuit
S’ouvre tout un jardin d’odeurs comme en avaient les fleurs
Que l’on avait cru disparues

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S’ouvre, mystère et boule de gomme, quand l’espérance en l’Homme
Chantait encore dans les chambres et les rues

S’ouvre, mystère et boule de gomme, quand l’espérance en l’Homme
Chantait encore dans les chambres et les rues
Au cours d’une vie qui fût mouvementée
Il suffit d’une voix, d’un certain regard pour qu’on voie
Un espoir toujours recommencé
Que l’on croie en l’amour, planté sans cesse et replanté
Dans le cours d’une vie mouvementée
Tout se pardonne, tout se gomme
Et l’on voit soudain reverdir, refleurir notre espérance en l’homme
Il arrive qu’un jardin ou qu’un simple visage humain
Une main ouvre un nouveau chemin
Tout se gomme, se pardonne
Et l’on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l’homme

℗ 2004 Parlophone / Warner Music France,

a Warner Music Group Company

Musique: Marc Berthoumieux


L'ÎLE HELENE

Assis sur un banc devant l'océanDevant l'océan égal à lui-mêmeUn homme pensif se masse les tifsInterrogatif, à quoi pense-t-il?À quoi pense-t-il, livré à lui même?Il pense à son îleSon île HélèneEst-ce que l'île l'aime?
Assis sur un banc devant l'océanL'océan jamais tout à fait le mêmeDans le bruit lascif autour des récifsQue la vague enchaîneÀ quoi rêve-t-il, l'éternel bohème?Il rêve à une île dont le littoralA le pur profil de l'amour total
Assis sur un banc devant l'océanDevant globalement la Terre tout entièreQui jamais n'enterre ses haches de guerreOu si peu, si guère que c'est faire semblantIl pense que le vent fraîchit sur sa joueIl pense que l'amourSait vous mettre en joueBan, ban, ban
Il pense surtout devant l'océanBel esclave bleu qui remue ses chaînesIl pense à son île, à son île HélèneEst-ce que l'île l'aime?Pense-t-elle à son il?

 

Paroliers : Claude Nougaro / Yvan CassarParoles

de L'Île Hélène © Les Editions Miss Terre,

YVAN CASSAR (à compte d'auteur)

L'IRLANDAISE

Occitane, tu as mis dans mon âmeUne ballade irlandaiseFéminine comme une collineUne mer vert Véronèse
Occitane, de toute mon âmeDu si bémol au do dièseJe destine à qui tu devinesCette ballade irlandaise
Que ne ferais-jeQue ne ferais-je pas pour te séduireLa pompe à neige et la brosse à reluireLes sortilèges des rivages les plus nostal--NostalgiquesLes cornemuses des muses celtiques
Occitane, tu as mis dans mon âmeUne ballade irlandaiseFéminine comme une collineUne mer vert Véronèse
Trouba, troudadou, troubadourSous tes tours je viens faire un tourJ'ai mis la plume à mon chapeauRobin des bois à RoncevauxC'est comme ça, tu l'as voulu, tu l'as...
Occitane, tu as mis dans mon âmeUne ballade irlandaiseFéminine comme une collineUne mer vert Véronèse

 

Paroliers : Claude Nougaro /

Didier Andre Paul Lockwood

L'EGLISE

Un peu de boue, un bout de cielMe voici tel que m'a crééJe ne sais quel artiste au génie tristeCouché debout pauvre mortelMe voici tel que je suis néSous le pinceau du grand Picasso de là haut
Holà mon pote, sors de l'égliseTout ça mon pote c'est des bêtisesEt loin de l'orgue, retrouve ton orgueilLaisse tomber le vin de messeEt laisse plutôt tomber ta main aux fessesDe la souris qui vient de te fairede l'œil, de l'œil, de l'œi, lde l'œil
Mais la souris sourit aux angesEt sous sa frange son front est purEt dans ses yeux rayonne tant d'azurQu'elle me plonge dans un dilemmeEt je ne sais plus si je l'emmèneDans un hôtel ou bien alors devant l'autel
Holà mon pote sors de l'égliseTout ça mon pote c'est des bêtisesSors de la chapelle et remets ton chapeau, ton chapeauIl faut avoir les pieds sur terreLes seins des filles c'est pas des saint PierreEt les cantiques, on gagne peu dans ce boulotBoulot, boulot, boulot, boulot
Un peu de boue un bout de cielMe voici tel que m'a crééJe ne sais quel artiste au génie tristeCouché debout, pauvre mortelMe voici tel que je suis néSous le pinceau du grand Picasso de là-hautde là-haut, ho ho ho!Sors de l'égliseSors de l'église, de a montagneSors de l'égliseSors de l'égliseSors de l'égliseSors!

 

Paroliers : Claude Nougaro / Michel Legrand Paroles de L’Église © Les Editions Du Chiffre Neuf,

Music Sales Corporation


LA CHANSON

Celle qui entre par une oreille
Trouve l'autre fermée
Et ressort par la bouche
La chanson
Celle qui fait sa place au soleil

Dans l'ombre de nos cœurs
Et que rien n'effarouche
La chanson
La chanson, celle qui a la vie brève
À peine a t elle fait la
La la qu'elle n'est plus là
La chanson
La chanson, la chanson, celle qui rêve
De déplacer plus d'air
Que l'air de la Tosca la chanson
La chanson, la chanson
L'oiseau mouche perché sur le grand mur du son
Celle qui m'est revenue l'autre nuit
Mais celle qui la chantait
Elle ne reviendra plus
La chanson
Celle qui est incarnée sous la pluie

Par une Edith qui piaffe
À l'angle de la rue
La chanson
La chanson, celle qui est encore
Dans le corps d'un piano
Refermé pour toujours
La chanson
La chanson, la chanson cousue d'or
Qui se paie des jardins
En gueulant dans les cours la chanson
La chanson, la chanson
La chanson dont on croit connaître la chanson
Mais non !

 Ecrit par le compositeur et arrangeur américain,

Neal Hefti. Parole Claude Nougaro

LA CHANSON QU'ON

C'est une chanson qu'onC'est une chanson qu'onUne chanson qu'onRetient carFaite pour tous les con-Faite pour tous les con-Cours de France etDe NavarreParfaitement com-Parfaitement comp-PétitiveEn c'qui concerne les con-C'qui concerne les con-Quêtes auditivesC'est une chanson qu'u-C'est une chanson qu'u-Ne fois qu'on l'aAvaléeOn n'a plus qu'à ca-On n'a plus qu'à ca-Plus qu'à ca-PitulerUne chanson qu'ont con-Une chanson qu'ont con-SacréeToutes les ventesUne chanson qu'on paieBref une chanson com-PétenteEt moi le grand comPositeur de conCertos sans com-PlaisanceMe voilà tout conStipé et plein d'con-Plein de concu-PiscencePour la chanson qu'onCongratule et qu'onSe lasse pasDe chanterJ'en ai plein le cu-Plein le curricu-Lum vitaeJ'en ai plein le cuPlein le curricu-Lum vitae

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander

Paroles de La Chanson qu'on

© Productions Michel Legrand

LA CHIENNE

Y a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pas, y a pas
Y a pas plus belle que cette gruePlus infidèle y a pas non plusPas plus volage que cette salopeElle déménage de l'un à l'autreT'as beau l'aimer comme personneSans hésiter elle t'abandonne
Plein de mérite ou bien fautifC'est du kif-kif, elle te quittePlus mort que vifPlus mort que vif
Y a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pas, y a pas
Y a pas plus belle que cette garcePas plus cruelle en tristes farcesY a pas de lien qui la retienneTu n'es qu'un chien pour cette chienneY a pas de laisse pour l'attacherPas de caresse pour s'l'attacher
Toujours partante et sans remordElle te mord et puis te plantePour elle t'es mortPour elle t'es mort
Y a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pas, y a pasY a pas, y a pas, y a pas
Pas plus méchante que cette bruteQuand ça lui chante elle te buteSans hésiter sur toi ou moiElle tire un trait, elle fait une croixEt puis s'en va flinguer ailleursUn cœur qui bat dans sa candeur
Qu'à cela ne tienne, pour elle on prieOn paye le prix pour cette chienneCette chienne de vieCette chienne de vieCette chienne de vieCette chienne de vie

 

Paroliers : Claude Nougaro / Yvan Cassar

Paroles de La Chienne © Les Editions Miss Terre, YVAN CASSAR (à compte d'auteur)


LA COMPLAINTE DE BIG MAMA

Sol En Cirque

J'ai une fièvre d'éléphant
53 de température
J'ai froid dehors, j'ai chaud dedans
Moi qui suis plutôt fort de nature
Il n'y a pas de lit assez grand
Pas d'assez fort médicament
Pas de docteur assez savant
C'est vraiment démoralisant
Il s'appelle Big Mama
Et il est big malade
On ne sait pas c'qu'il a
Mais ça va pas
Il n'a plus la banane
Je suis le plus gros des animaux
Et même un petit bobo
Ça me fait souffrir comme un chameau
Je suis le plus gros des animais
Je deviens grossier tellement j'ai mal
Crotte de mammouth
Espèce de prout
Poil d'acarien
Je souffre d'un mal de chien
Il s'appelle Big Mama
Et il est big malade
On ne sait pas c'qu'il a
Mais ça va pas
Il n'a plus la banane
Ouh Ouh

Ouh Ouh
Lalalaaa

Sol En Cirque est un conte musical de ZazieVincent Baguian et Jean-Marie Leau, sorti pour la première fois en album en 2003

au profit de l'association Sol En Si

LA DANCE

Petits chats, petits rats avec nos frêles os
Nous allions à l’école de danse
A la barre de chêne se pliaient les roseaux
De nos corps amoureux de cadences
La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau
Nous allions à l’école de danse
Face à la grande glace, petits canards patauds
Nous vivions pour le bonheur insigne
De voir nos blancs tutus reflétés par les eaux
Du lac noir où meurt La Mort du Cygne
La danse est une étoile, qu’elle est loin, qu’elle est haut
Sur les pointes on lui faisait des signes
Dans un coin du studio, le piano convolait
Hardiment vers des prouesses russes
Et le plancher des vaches de son mieux décollait
Sous nos pieds ivres de sauts de puce
La danse est une bête, la sueur est son lait
Le désir, sa coutume et ses us
Alors, chacun les bras en cœur, corps à couteaux tirés
Se tendait vers la ligne suprême
Vers les extrémités d’un ciel, d’un soleil délivré
De la nuit et de ses théorèmes
La danse est un espace où les ronds sont carrés
Où le temps, ô miracle, nous aime
Sur des rythmes d’Astaire, des tambours brésiliens
Elle danse, la Danse, elle danse
Pas par pas, bond par bond, elle brise les liens
De nos poids épris de transcendance
Paysanne est la danse, le cosmos est son grain
En sabots de satin, le balance
Petits chats, petits rats avec nos frêles os
Nous allions à l’école de danse
A la barre de chêne se pliaient les roseaux
De nos corps amoureux de cadences
La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau
Nous allions à l’école de danse

 

Parole: Claude Nougaro

Autre(s) auteur(s) : Vander, Maurice (1929-2017). Compositeur Voir les notices liées en tant qu'auteur
Le Ray, Martin. Harmonisateur 

LA DECHARGE

Rois de la boue, Princes du ferSeigneurs crados de la déchargePuisque le ciel vous met en margeQue règne la fête aux Enfers!Rois de la boue, Princes du fer
Abreuvez-vous de vos désertsComme la Chine de son livreApplaudissez l'horreur de vivreCrachez le fruit, mangez le ver!Rois de la boue, Princes du fer
Et foutez leur bonheur en l'air!Votre palais c'est la baraqueVotre clarté c'est le cloaqueVous n'avez pas assez souffertRois de la boue, Princes du fer
Dans la tourbe de votre chairIl paraît qu'il existe un angeUn rayon perce sous la fangeEnfoncez-vous vers cet éclairRois de la boue, Princes du fer
Pour qu'au fin fond, le der des dersAu fin fond de la Ville-OrdureBrille la vie, la très très pureVie, Larme de l'univers

 

Paroliers : Claude Nougaro / Michel Legrand


LA JAVA DU DIABLE

Un jour le diable fit une java Qu'avait tout l'air d'une mazurka Valse à trois temps, il n'savait pas Ce qu'il venait d'composer là Aussitôt la terre entière Par cet air fut enchantée Des dancings aux cimetières Tout l'monde la chantait On la dansait à petits pas Et bien souvent aux heures des r'pas Le diable venait sur sa java Frapper du pied dans les estomacs Des p'tits malheurs vite commencèrent Car ce refrain de Lucifer Planait partout, tout d'suite appris Circonvenant bien les esprits Vers la fin du mois d'décembre Un deputé pris de court A la tribune de la Chambre Dit dans son discours "Un, deux, trois, quatre, Un, deux, trois, quatre, C'est mon programme est-ce qui'il vous plaît?" A coup d'fusil on dut l'abattre Il expira au deuxième couplet La salle Pleyel n'écoutait plus Des grands concerts, un seul lui plut Celui où l'chef d'orchestre mêla Sebastien Bach et la java Ronde folle, ronde folle Brusquement un grand acteur Au beau milieu de son rôle Trahit son auteur... "Un, deux, trois, quatre" Ah quelle pagaille dans le théâtre Les spectateurs montèrent sur scène L'oeil en fureur et le geste obscène Au-d'là des mers ce fut bien pire Le mal gagna, c'est trop affreux Il lui fallait pour son empire Jusqu'au pôle Nord et la Terre du Feu Mais le plus terrible ravage Fut dans l'monde des banquiers Où la grande java sauvage Fit des victimes par milliers "Un, deux, trois, quatre Un, deux, trois, quatre" Hurlaient New York et Chicago L'or se vendit au prix du plâtre Et le cigare au prix du mégot Puis un jour tout d'vint tranquille On n'entendit plus d'java Dans les champs et dans les villes Savez-vous pourquoi? Parce que le Diable s'apercut Qu'il n'touchait pas de droits d'auteur Tout ça c'était d'l'argent d'foutu Puisqu'il n'était même pas éditeur Tout ça c'était d'l'argent d'foutu Puisqu'il n'était même pas éditeur Allez, remportons notre musique
Et retournons en enfer

 

 Paroles et musique : Charles Trenet © - 1955 

LA JAVANAISE

J'avoue j'en ai bavé, pas vous, mon amour?Avant d'avoir eu vent de vous mon amourNe vous déplaiseEn dansant la JavanaiseNous nous aimionsLe temps d'une chanson
À votre avis qu'avons-nous vu de l'amour?De vous à moi vous m'avez eu, mon amourNe vous déplaiseEn dansant la JavanaiseNous nous aimionsLe temps d'une chanson
Hélas avril en vain me voue à l'amourJ'avais envie de voir en vous cet amourNe vous déplaiseEn dansant la JavanaiseNous nous aimionsLe temps d'une chanson
La vie ne vaut d'etre vécue sans amourMais c'est vous qui l'avez voulu, mon amourNe vous déplaiseEn dansant la JavanaiseNous nous aimionsLe temps d'une chanson

 

Paroliers : Serge GainsbourgParoles de La Javanaise

© Reservoir Media Management Inc,

Warner Chappell Music France

LA CLE

Donnez moi la clé, donnez moi la cléSaint Pierre donnez moi la cléPourquoi la porte est elle toujours bouclée ?Saint Pierre donnez moi la cléN'attendez pas que je sois décédéSaint Pierre donnez moi la cléLa belle vie faut pas nous l'enterrerSaint Pierre donnez moi la cléLa cléLa clé
La clé je l'ai cherchée partout, partoutSaint Pierre donnez moi la cléMeme sous mon paillasson quand j'étais soûlSaint Pierre donnez moi la cléTant cherchée que j'en suis devenu fouSaint Pierre donnez moi la cléFou c'est normal que je m'adresse à vousSaint Pierre donnez moi la cléLa clé, la cléLa clé, la clé
Je n'suis pas un saintJe n'suis pas un saintMais dites moi qui l'est ?Je n'suis pas tout encreJe n'suis pas tout encreVous n'etes pas tout laitSi vous l'etes lancez moi la première pierreSaint Pierre jetez moi la pierreOu bien donnez moi, donnez moi la cléSaint Pierre donnez moi la cléLa cléLa clé
La clé en anglais ca se ditthe keySaint Pierre donnez moi la cléEt le baiser se traduit parthe kissSaint Pierre donnez moi la cléDe la vérité serait ce l'esquisse ?Saint Pierre donnez moi la cléEst ce que la clé du monde est un baiser ?Saint Pierre donnez moi la cléLa clé, la cléLa clé, la clé

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Maurice VANDER / Michel PORTAL Paroles de La Clé © Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation


LA MAÎTRESSE

Mais qu'est-ce maîtresseTu laisses ma laisseTraîner traîner sur le tapisÀ l'heure du pipi
Maîtresse ça presseJe dresse je presseMon nez sur ta main inerteMais en pure perteTes doigts sont exsanguesSous mes coups de langue
Je sens confusémentFlotter une menaceEt mon flair d'AllemandA discerné les tracesMaîtresseLes traces traîtressesDe lui nif nif nif nif nif nifJ'ai le sens olfactif
Maîtresse ivresseCaresses tout cesseDepuis que ce type loucheT'a mordu la boucheEt m'a fait descendreDe ton lit si tendre
J'aurais pu lui trancherLe noeud de sa cravateTu m'as dit bas les pattesAllez couchéMaîtresse monstresseOgresse gonzesseTant pis moi qui ne suis qu'un chienJe partage mon bien
Et courbant mon échineJe pisse dans la cuisine

 

Paroliers : Claude Nougaro / Sadi Pol Lallemand Paroles de La Maîtresse

© Universal Music Publishing N.v.

LA MARCHE ARRIERE

Tu te passes de tambours de cuivresPour me faire marcher au pasTous les pas perdus à te suivreJe ne les calculerai pasParfois je l'avoue, j'ai peurUn jour peut-etre bien, je mordrai la poussièreEt puis je m'en fous d'ailleursIl est trop tard pour faire marche arrière
Mon coeur était une place forteEn un clin d'oeil tu l'occupasMaintenant je vis sous sa botteJe défile doux devant toiParfois je l'avoue, j'ai peurEn te livrant ma vie et mon âme toute entièreEt puis je m'en fous d'ailleursIl est trop tard pour faire marche arrière
Mon général tes deux étoilesCe sont tes yeux qui me foudroientEt le barda que je trimbaleC'est la passion que j'ai pour toiParfois je l'avoue, j'ai peurMoi qui aimais la paix, avec toiC'est la guerre et puis je m'en fous d'ailleursIl est trop tard pour faire marche arrière
Je t'obéis ca me regardeJ'aime jouer au p'tit soldatMais parfois tu en prends pour ton gardeSauf le respect que je te doisAlors je m'en fous, tu peuxRésister dans mes bras te voilà prisonnièreUn' Deux ! vers ma chambrée je te fais faireMarche arrière, marche arrière

 

Paroliers : Claude NOUGARO / Hubert GIRAUD Paroles de La Marche arrière © Semi

LA MUTATION

Je te connaîtrai une nuit, petite,Sous un ciel plein de satellitesJ'aurai des cheveux en queue de chevalTu me prendras dans tes bras cerclés de métalTu seras l'homme et moi la femmeCe sera la mutationTu m'embrasseras longuement, petite,Sous un ciel plein de satellitesTu me diras: " Viens, j'ai envie de toiJe te répondrai: Je ne suis pas celui que tu crois "Tu seras l'homme et moi la femmeCe sera la mutationJe me dégagerai de tes bras, petite,Sous le ciel plein de satellitesJe remettrai en place ma queue de chevalEt le drapé de ma tunique virginaleTu seras l'homme et moi la femmeCe sera la mutationAlors, tu me baratineras,Quelle joie!Tu me conteras fleurette,Quelle fête!
Tu me feras des déclarations passionnées,Quel pied!Je te connaîtrai une nuit, petite,Sous un ciel plein de satellitesJ'aurai des cheveux en queue de chevalTu me reprendras dans tes bras cerclés de métalTu seras l'homme et moi la femmeCe sera la mutationEt tu arriveras à tes fins, petite,Sous le ciel plein de satellitesTu dénoueras ma queue de cheval,Le drapé de ma tunique virginaleEt tu me feras un enfant, petite,Sous le ciel plein de satellites,Et neuf mois après tu m'abandonnerasEn me laissant notre fils sur les brasEt je dirai à notre fils, petite,Sous le ciel plein de satellites" Mon pauvre enfant, elles nous ont eusMais dans cent mille ans, et s'il le faut, un peu plus,Viendra, patience,Notre revancheCe sera la mutation..."
 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander


LA NEIGE

Oh la neige! Regarde la neige qui tombe...Cimetière enchanté fait de légères tombesElle tombe la neige, silencieusementDe toute sa blancheur d'un noir éblouissantLa neige...Les yeux les mieux ouverts sont encore des paupièresEt Dieu pour le prouver fait pleuvoir sa lumièreSa lumière glacée, ardente cependantC? ur de braise tendu dans une main d'argentLa neige...Elle vient de si haut, la chaste damoiselleQue sa forme voilée d'étoiles se constelleElle vient de si haut, cette s? ur des sapinsCette bombe lactée que lancent les gaminsElle vient de si haut, la liquide étincelleAu sommet de la terre elle brille éternelleBrandissant son flambeau sur le pic et le rocComme la liberté dans le port de New YorkLa neige...Meneuse de revue aux Folies-StalingradDescendant l'escalier des degrés centigradesEmpanachée de plumes, négresse en négatifElle dansait un ballet angélique, explosifPour le soldat givré, agrippé à son armeOeuf de sang congelé dans un cristal de larmesElle danse la neige dans la nuit de NoëlAutour d'un tank brûlé qu'elle a pris pour chapelleLa neigeTout de suite moisson, tout de suite hécatombeOh la neige! Regarde la neige qui tombe...

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Camille Vanderschueren

LA PLANETTE BLEU

Avant de quitter la vie terrestreSi l'on fait les comptes honnêtementLes animaux malades de la pesteSont plus nombreux que les biens portantsPeu de joie pour beaucoup de tourmentsEt pourtant pourtant pourtantChacun regrette l'horrible planèteLa planète bleueOù l'on eut l'honneur de naître et disparaîtreN'y ayant vu que du feuEn ce séjour sans queue ni têteSur l'horrible planète, la planète bleueTrépasser sans demander son resteEt sauter dans le premier taxiQui conduise par des voix célestesVers la plus suave des galaxiesMême si la mort se passe ainsiNotre humanité est ainsi faiteQue l'on regrette l'horrible planèteLa planète bleueOù l'on eut l'honneur de naître et disparaîtreN'y ayant vu que du feuEn ce séjour sans queue ni têteSur l'horrible planèteAllez, encore un tourSur la pomme d'amourUne pirouetteAu pays des femmes, des musiciens poètesDans la crèche du bon DieuLa petite étoile, la starletteLa prunelle de nos yeuxLa planète bleue

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander

LA PLUIE FAIT DES CLAQUETTES

La pluie fait des claquettesSur le trottoir à minuitParfois, je m'y arrête,Je l'admire, j'applaudisJe suis son chapeau claque,Son queue-de-pie vertical,Son sourire de nacreSa pointure de cristalAussi douce que Marlène,Aussi vache que Dietrich,Elle troue mon bas de laineQue je sois riche ou pas richeMais quand j'en ai ma claqueElle essuie mes reversEt m'embrasse dans la flaqueD'un soleil à l'enversAvec elle je m'embarqueEn rivière de diamantsJ'la suis dans les cloaquesOu elle claque son argentJe la suis sur la vitreD'un poète endormi,La tempe sur le titreDu poème ennemiÀ force de rasades,De tournées des grands-ducs,Je flotte en nos gambades,La pluie perd tout son sucQuittons-nous dis-je, c'est l'heureEt voici mon îlotSalut pourquoi tu pleures?- Parce que je t'aime salaud.

 

Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander


LA SAMBA DES PROPHETES

Enlève tes basEt moi mes chaussettesEt puis dansons laSamba des prophètesCelle qui annonceToujours le triompheDe l'amour après les combats
Lève tes brasEt ferme tes mirettesEt puis chantons laSamba des prophètesCelle qui rigolePortant la paroleDéfinitive de la joie
De haut en basCul par dessus têtePlongeons nous dans laSamba des prophètesCelle qui s'avanceVêtue d'innocenceJe la vois scintiller là bas

 

Paroliers : Claude Nougaro / Aldo RomanoParoles de La Samba des prophètes

© Premiere Music Group Sarl. (BOF "T'empêches tout le monde de dormir") 1982.

LA STÂTUE DE L'HOMME

Faut il briser la statue
La statue de l'hommeSi je la casse je me tueJ'hésite en sommeL'homme est absurdeBon c'est ditC'est comme ça, rien à faireIl invente un paradisIl te le tend, c'est l'enferQue faire, que faireQue faire, que faireDevenir fou comme Antonin?J'aimerais tant boire un peu d'airEt je m'écroule dans du vinBientôt quatre heures du matinToutes mes filles sont au diableD'amour pourtant j'avais si faimL'amour ce divorce à l'amiableAllez chanteur il faut chanterSi y a pas de joie chante ta peineCe vieux pain de l'humanitéPour certains affamésC'est encore une aubaineFaut il briser la statueLa statue de l'hommeSi je la casse je me tueJ'hésite en somme

 

Paroliers : Claude Nougaro / Ricardo Vilas Boas De Sa Rego