Les textes des chansons de Claude (25 cm réf 76570)

La marche arrière (Claude Nougaro)

Tu te passes de tambours, de cuivres Pour me faire marcher au pas Tous les pas perdus à te suivre Je ne les calculerai pas Parfois je l'avoue, j'ai peur Un jour peut-être bien je mordrai la poussière Et puis je m'en fous, d'ailleurs Il est trop tard pour faire Marche arrière Mon coeur était une place forte En un clin d'oeil tu l'occupas Maintenant je vis sous ta botte Je défile doux devant toi Parfois je l'avoue, j'ai peur En te livrant ma vie et mon âme tout entière Et puis je m'en fous, d'ailleurs Il est trop tard pour faire Marche arrière Mon général, tes deux étoiles Ce sont tes yeux qui me foudroient Et le barda que je trimbale C'est la passion que j'ai pour toi Parfois je l'avoue j'ai peur Moi qui aimais la paix avec toi c'est la guerre Et puis je m'en fous, d'ailleurs Il est trop tard pour faire Marche arrière Je t'obéis, ça me regarde J'aime jouer au petit soldat Mais parfois tu en prends pour ton grade Sauf le respect que je te dois Alors je m'en fous, tu peux Résister dans mes bras Te voilà prisonnière Une deux Vers ma chambrée je te fais faire Marche arrière

Je suis sous(Claude Nougaro)

Je suis sous, sous, sous Sous ton balcon Comme Roméo Oh Oh Marie-Christine Je reviens comme l'assassin Sur les lieux de son crime Mais notre amour n'est pas mort Hein ? dis-moi que non Depuis que l'on s'est quitté Je te jure que j'ai bien changé Tu ne me reconnaîtrais plus Et d'abord je ne bois plus Je suis rond, rond, rond Rongé d'remords J'suis un salaud Oh Oh Marie-Christine Je t'en prie encore une fois Montre-toi magnanime Donne-moi une chance encore Dis ! recommençons En moi il y a du bon aussi Ne m'fais pas plus noir que j'suis ! J'suis bourré, bourré, bourré De bonn's intentions J'ai trouvé du boulot Oh Marie-Christine C'est sérieux, j'ai balancé Mon dictionnaire de rimes Je n'écris plus de chansons Non ! J'travaille pour de bon Mes copains que tu n'aimais pas Maintenant ils rigolent sans moi D'ailleurs je t'les ai amenés Tu n'as qu'à leur demander On est sous, sous, sous Sous ton balcon Comme Roméo Oh Oh Marie-Christine Ne fais pas la sourde oreille A ce cri unanime Je t'en supplie, mon trésor Réponds ! Réponds ! Marie-Christine Ne me laisse pas seul Bon ! Puisque c'est ça J'vais me saoûler la gueule !

 

Sensuel (Claude Nougaro)

Je me sens devenir sensuel Quand je la vois s'avançant sûre d'elle Mes yeux se font caressants sur elle Elle me met sens dessous dessus elle Elle est trop belle On devrait mettre la censure sur elle Je me sens cent pour cent sensuel Dès que je pose la main sur elle Je ne veux pas d'autre manuel Pour mon éducation sexuelle Je me sens devenir sensuel Quand je la vois s'avançant sûre d'elle Mes yeux se font caressants sur elle Elle me met sens dessous dessus elle Elle est trop belle On devrait mettre la censure sur elle Vaut mieux changer de disque Car je le sais je risque Qu'on me juge licencieux Et même libidineux Et je vais passer pour un mec qui ne pense qu'à ça Mais comme le jazz provoque la danse Elle, elle provoque l'indécence Devant ses lignes de statue Craquent toutes les ligues de vertu Et de plus en plus Je me sens devenir sensuel Quand je la vois s'avançant sûre d'elle Mes yeux se font caressants sur elle Elle me met sens dessous dessus elle Elle est trop belle On devrait mettre la censure sur elle

 Regarde moi (Claude Nougaro)

Regarde qui je suis
Regarde-moi
Mon portrait le voici :
Un enfant sale
Tout barbouillé de nuit
Mais dans ma nuit à moi
Il n'y a pas d'étoiles
Sur moi l'ombre s'étale
Et rien ne luit
Toi qui m'aimas
Qui éclairas ma vie
Oh, toi qui m'aimes
Même encore aujourd'hui
Regarde-moi
Regarde qui je suis

Oui, regarde mes yeux
Qui n'ont su que noircir
Ce qui était bleu
Regarde ma bouche
Qui ne sait que trahir
Les mots qu'elle touche
Regarde mes mains
Qui n'ont jamais rien construit
Rien
Rien !
Écoute-moi
Va-t'en, je t'en supplie
Oui, laisse-moi
Je vais gâcher ta vie
Te faire mal
Et j'aurai tout détruit

Car ton regard
Si pur de tout reproche
Est le seul, le seul miroir
Où je ne sois pas trop moche
Où je puisse encore me voir
Regarde-moi
Regarde-moi
Regarde-moi

 Mon Assassin (Claude Nougaro)

Je sais qu'on me tuera
Bien avant que je meure
Et je connais mon assassin

Mon assassin sera une jeune fille
Elle n'est pas née encore mais demain
Elle sera là sur mon chemin
Parfaite des cheveux aux chevilles
Et moi j'aurai vingt ans, vingt ans de plus
J'aimerai toujours la nuit, le soleil
Je me croirai presque pareil
En somme au jeune homme que je fus

C'est alors qu'elle et moi on se rencontrera
Je la vois, elle arrive, un garçon à son bras
Ils sont beaux, le monde est beau

Et moi aussi, pourquoi pas ?
Oui, je suis pareil à eux
Alors je leur souris et je passe et dans mon dos,
Elle, elle dit ces mots : " T'as vu le vieux ? "

Mon assassin sera cette jeune fille
Qui n'est pas née encore mais demain
Elle passera sur mon chemin
Et moi je cesserai de vivre
Je n'aurai plus de nuits ni de matins
Je n'aurai plus en moi que du vide
Il n'y aura plus que des rides
Au creux des lignes de ma main

Il n'y aura plus de jeunes filles
Il n'y aura plus d'assassins

Il y avait une ville (Claude Nougaro)

Que se passe-t-il? J'n'y comprends rien Y'avait une ville Et y'a plus rien Je m'souviens que j'marchais Que j'marchais dans une rue Au milieu d'la cohue Sous un joyeux soleil de mai C'était plein de couleurs De mouvements et de bruits Une fille m'a souri Et je m'souviens que j'la suivais Je la suivais Sous le joyeux soleil de mai Chemin faisant j'imaginais Un mot gentil pour l'aborder Et puis voici Que dans le ciel bleu de midi De plus en plus fort j'entendis Comme arrivant de l'infini Ce drôle de bruit Ce drôle de bruit Je m'souviens que les gens S'arrêtèrent de marcher Et d'un air étonné Tout le monde a levé le nez Vers le ciel angélique Couleur de paradis D'où sortait cette musique Comme accordée sur l'infini C'était étrange Est-ce qu'il allait neiger des anges Les gens guettaient dans un mélange D'inquiétude et d'amusement Et brusquement Il y eut un éclair aveuglant Et dans un souffle incandescent Les murs se mirent à trembler Que s'est-il passé? J'y comprends rien Y'avait une ville Et y'a plus rien Y'a plus rien qu'un désert De gravats, de poussière Qu'un silence à hurler A la place où il y avait Une ville qui battait Comme un coeur prodigieux Une fille dont les yeux Etaient pleins du soleil de mai Mon Dieu, mon Dieu Faites que ce soit Un mauvais rêve Réveillez-moi Réveillez-moi Réveillez-moi

Parler Aux Femmes (Claude Nougaro)

Je ne saurai jamais parler aux femmes
Quand il s'agit de leur faire la cour
Je ne trouve jamais les discours
Qui émeuvent leur chair et chavirent leur âme

Je ne saurai jamais parler aux femmes
Chaque mot que je dis tourne court
Et à l'ange qui passe j'ai envie de crier au secours

Vous savez, "Vous me plaisez beaucoup
Faites voir votre main, voulez-vous ?
Votre ligne de cœur est vraiment exceptionnelle"
Je ne peux pas sortir ces trucs-là
Et pourtant c'est comme ça
Il faut dire ces boniments avec elles

Mon copain Vivi sait parler aux femmes
Très gentiment il me donne des cours
Il devient Catherine ou Marianne
Je lui dis qu'il est belle mais le cœur n'y est pas

Je ne sais pas, je ne saurai jamais parler aux femmes
Mais les femmes sont émues par ce drame
Et parfois elles aiment consoler mon cœur lourd
Et je suis très heureux en amour

Les p'tits bruns et les grands blonds (Claude Nougaro)

Les p'tits bruns et les grands blonds Quand ils sont entre garçons Les p'tits bruns et les grands blonds Rient comme des fous Sont comme des frères Mais quand se pointe un jupon Les amitiés se défont Les p'tits bruns et les grands blonds Se font la gueule Se font la guerre Ils se disent en eux-mêmes Dès qu'une beauté s'amène Qui de nous prendra sa main Le grand blond ou le petit brun Le grand blond se rembrunit Et le petit brun pâlit Car ils se craignent chacun Grand blond et petit brun C'est très triste Oui, très triste Ce conflit qui éclate Entre amis de naguère Moi qui suis C'que je suis J'trouve que ça n'devrait pas être permis Les p'tits bruns et les grands blonds Quand ils sont entre garçons Les p'tits bruns et les grands blonds Rient comme des fous Sont comme des frères Mais quand se pointe un jupon Les amitiés se défont Les p'tits bruns et les grands blonds Se font la gueule Se font la guerre Le blond se dit en lui-même: "J'suis gagnant, y a pas d'problème Car les filles c'est certain Préfèrent les grands blonds aux p'tits bruns" Tandis que le brun se dit: "C'est d'accord je suis petit Mais l'amour c'est mon rayon Zéro pour les grands blonds" Et y a toujours une blonde Qui choisit le petit brun Une brune dans le monde Que l'blond aimera demain Ainsi finit la triste guerre Ils se retrouvent entre garçons Rient comme des fous Sont comme des frères Les petits bruns et les grands blonds.