Textes des chansons de Claude ( lettre N à P ) 22 titres.
NEGERIE
Paroliers : Claude Nougaro / Richard Galliano
NOBODY KNOWS
Nobody knows the trouble I've seen
Nobody knows but Jesus
Nobody knows the trouble I've seen
Toujours il chantait ça
Paupières mi-closes, tout seul, en sourdine
Nobody knows but Jesus
Cherchant une cause humaine ou divine
Il chantait toujours ça
Je cherche un ciel, j'ai mal aux saints
Oh yes my Lord
Disait-il mi-figue, mi-raisin
Oh yes my Lord
En attendant je m'fais des ailes
Oh yes my Lord
Aux paradis artificiels
Oh yes my Lord
Nobody knows the trouble I've seen
Dans son nuage comme un Zeus
Cherchant une cause humaine ou divine
Il chantait toujours ça
Hier il est mort, ras-le-bol ou névrose
D'une overdose assassine
Il souriait les paupières bien closes
Les mains sur sa poitrine
Glory Alléluia
Parole Claude Nougaro
Musique gospel/ Louis Armstrong
NOUGAYORK
Paroliers : Claude Nougaro / Phillipe Saisse
Paroles de Nougayork © Sen-saisse-tional Music,
Mca Music Publishing, A.d.o. Universal S,
Premiere Music Group Sarl
NOUS N'AVONS PAS DE PASSEPORT
Paroliers : Claude Nougaro / Vander Maurice / Jacques Seraphi Audiberti
NOUS VOICI
Paroliers : Claude Nougaro / Bernard Arcadio
ODETTE
Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander
OUH (ALLEZ LES BERGERES)
Paroliers : Claude NOUGARO / Michel LEGRAND Paroles de Ouh ! (Allez-y les bergères)
© Les Editions Du Chiffre Neuf,
Music Sales Corporation
Lettre : P
PABLO
Paroliers : Claude Nougaro / Maurice Vander
PACIFIQUE
Ah ! Dieu que c'était beau
Le jour où nous sommes sortis de l'eau
Que c'était beau !
Ah ! Dieu que de merveilles
Dans cette vague à l'assaut du soleil
Que de merveilles !
Pacifique, Pacifique, Pacifique !
Ah ! Dieu pour tout ce ciel
Nous n'avions qu'un poumon artificiel
Pour tout ce ciel !
Ah ! Dieu j'ai attendu
Cent mille ans pour avoir un doigt de plus
J'ai attendu.
Pacifique, Pacifique, Pacifique !
Ah ! Dieu que c'était bon
Lorsque la dernière écaille est tombée
Sur nos talons
Ah ! Dieu que j'aimais ça
Sur le sable l'empreinte de nos pas
Pacifique, Pacifique, Pacifique !
Ah ! Le premier baiser
Je crois que l'océan s'est embrasé
S'est embrasé...
Pacifique, Pacifique, Pacifique !
Lyrics By, Music By – C. Nougaro
Music By – C. Gaudette
PAPILLONS DE NUIT
Paroliers : Aldo ROMANO / Claude NOUGARO Paroles de Papillons de nuit
© Les Editions Du Chiffre Neuf,
Music Sales Corporation
PARIS MAI ( FLOMELA )
PARLEZ AUX FEMMES
Je ne saurai jamais parler aux femmes
Quand il s'agit de leur faire la cour
Je ne trouve jamais les discours
Qui émeuvent leur chair et chavirent leur âme
Je ne saurai jamais parler aux femmes
Chaque mot que je dis tourne court
Et à l'ange qui passe j'ai envie de crier au secours
Vous savez, "Vous me plaisez beaucoup
Faites voir votre main, voulez-vous ?
Votre ligne de cœur est vraiment exceptionnelle"
Je ne peux pas sortir ces trucs-là
Et pourtant c'est comme ça
Il faut dire ces boniments avec elles
Mon copain Vivi sait parler aux femmes
Très gentiment il me donne des cours
Il devient Catherine ou Marianne
Je lui dis qu'il est belle mais le cœur n'y est pas
Je ne sais pas, je ne saurai jamais parler aux femmes
Mais les femmes sont émues par ce drame
Et parfois elles aiment consoler mon cœur lourd
Et je suis très heureux en amour
Musique : Hubert Giraud
Paroles : Claude Nougaro
PAUVRE NOUGARO
Paroliers : Claude Nougaro / Michel Legrand
/Hubert Giraud
PERLE BRUNE
Paroliers : Claude Nougaro / Jacques Audiberti
/ Maurice Vander
PETIT HOMME C'EST L'HEUR' DE FAIR' DODO
Paroliers : Al Hoffman / Mabel Wayne / Maurice Sigler / Louis Jules Houzeau /
Paul Louis A. Ganne Paroles de Petit homme,
c'est l'heur' de fair' dodo © T.b. Harms Co.
PETIT TAUREAU
Paroliers : Claude NOUGARO / Maurice VANDER Paroles de Petit Taureau
© Les Editions Du Chiffre Neuf,
Music Sales Corporation
PLUME D'ANGE
Vous voyez cette plume ?Eh bien, c'est une plume...d'ange.Mais rassurez vous, je ne vous demande pas de me croire, je ne vous le demande plus.Pourtant, écoutez encore une fois, une dernière fois, mon histoire.
Une nuit, je faisais un rêve désopilant quand je fus réveillé par un frisson de l'air.J'ouvre les yeux, que vois-je ?Dans l'obscurité de la chambre, des myriades d'étincelles...Elles s'en allaient rejoindre, par tourbillonnements magnétiques, un point situé devant mon lit.Rapidement, de l'accumulation de ces flocons aimantés, phosphorescents, un corps se constituait.Quand les derniers flocons eurent terminé leur course, un ange était là, devant moi, un ange réglementaire avec les grandes ailes de lait.Comme une flèche d'un carquois, de son épaule il tire une plume, il me la tend et il me dit :
" C'est une plume d'ange. Je te la donne. Montre-la autour de toi.Qu'un seul humain te croie et ce monde malheureux s'ouvrira au monde de la joie.Qu'un seul humain te croie avec ta plume d'ange.Adieu et souviens toi : la foi est plus belle que Dieu. "
Et l'ange disparut laissant la plume entre mes doigts.Dans le noir, je restai longtemps, illuminé, grelottant d'extase, lissant la plume, la respirant.En ce temps là, je vivais pour les seins somptueux d'une passion néfaste.J'allume, je la réveille :" Mon amour, mon amour, regarde cette plume...C'est une plume d'ange! Oui ! un ange était là... Il vient de me la donner...Oh ma chérie, tu me sais incapable de mensonge, de plaisanterie scabreuse... Mon amour, mon amour, il faut que tu me croies, et tu vas voir... le monde ! "La belle, le visage obscurci de cheveux, d'araignées de sommeil, me répondit:" Fous moi la paix... Je voudrais dormir...Et cesse de fumer ton satané Népal ! "Elle me tourne le dos et merde !
Au petit matin, parmi les nègres des poubelles et les premiers pigeons, je filai chez mon ami le plus sûr.Je montrai ma plume à l'Afrique, aux poubelles, et bien sûr, aux pigeons qui me firent des roues, des roucoulements de considération admirative.Je sonne.Voici mon ami André.Posément, avec précision, je vidai mon sac biblique, mon oreiller céleste :" Tu m'entends bien, André, qu'on me prenne au sérieux et l'humanité tout entière s'arrache de son orbite de malédiction guerroyante et funeste. À dégager ! Finies la souffrance, la sottise. La joie, la lumière débarquent ! "André se massait pensivement la tempe, il me fit un sourire ému, m'entraîna dans la cuisine et devant un café, m'expliqua que moi, sensible, moi, enclin au mysticisme sauvage, moi devais reconsidérer cette apparition.Le repos... L'air de la campagne... Avec les oiseaux précisément, les vrais !
Je me retrouvai dans la rue grondante, tenaillant la plume dans ma poche.Que dire ? Que faire ?" Monsieur l'agent, regardez, c'est une plume d'ange."Il me croit !Aussitôt les tonitruants troupeaux de bagnoles déjà hargneuses s'aplatissent. Des hommes radieux en sortent, auréolés de leurs volants et s'embrassent en sanglotant.Soyons sérieux !Je marchais, je marchais, dévorant les visages. Celui ci ? La petite dame ?Et soudain l'idée m'envahit, évidente, éclatante... Abandonnons les hommes ! Adressons-nous aux enfants ! Eux seuls savent que la foi est plus belle que Dieu.Les enfants...Oui, mais lequel ?Je marchais toujours, je marchais encore. Je ne regardais plus la gueule des passants hagards, mais, en moi, des guirlandes de visages d'enfants, mes chéris, mes féeriques, mes crédules me souriaient.Je marchais, je volais... Le vent de mes pas feuilletait Paris...Pages de pierres, de bitume, de pavés maintenant.Ceux de la rue Saint-Vincent... Les escaliers de Montmartre. Je monte, je descends et me fige devant une école, rue du Mont-Cenis.Quelques femmes attendaient la sortie des gosses. Faussement paternel, j'attends, moi aussi.Les voilà.Ils débouchent de la maternelle par fraîches bouffées, par bouillonnements bariolés. Mon regard papillonne de frimousses en minois, quêtant une révélation.Sur le seuil de l'école, une petite fille s'est arrêtée. Dans la vive lumière d'avril, elle cligne ses petits yeux de jais, un peu bridés, un peu chinois et se les frotte vigoureusement.Puis elle reprend son cartable orange, tout rebondi de mathématiques modernes.Alors j'ai suivi la boule brune et bouclée de sa tête, gravissant derrière elle les escaliers de la Butte.À quelque cent mètres elle pénétra dans un immeuble.Longtemps, je suis resté là, me caressant les dents avec le bec de ma plume.Le lendemain je revins à la sortie de l'école et le surlendemain et les jours qui suivirent.Elle s'appelait Fanny. Mais je ne me décidais pas à l'aborder. Et si je lui faisais peur avec ma bouche sèche, ma sueur sacrée, ma pâleur mortelle, vitale ?Alors, qu'est-ce que je fais ? Je me tue ? Je l'avale, ma plume ? Je la plante dans le cul somptueux de ma passion néfaste ?Et puis un jeudi, je me suis dit : je lui dis.Les poumons du printemps exhalaient leur première haleine de peste paradisiaque.J'ai précipité mon pas, j'ai tendu ma main vers la tête frisée... Au moment où j'allais l'atteindre, sur ma propre épaule, une pesante main s'est abattue.Je me retourne, ils étaient deux, ils empestaient le barreau" Suivez nous ".
Le commissariat.Vous connaissez les commissariats ?Les flics qui tapent le carton dans de la gauloise, du sandwich...Une couche de tabac, une couche de passage à tabac.Le commissaire était bon enfant, il ne roulait pas les mécaniques, il roulait les r :" Asseyez vous. Il me semble déjà vous avoir vu quelque part, vous.Alors comme ça, on suit les petites filles ?Quitte à passer pour un détraqué, je vais vous expliquer, monsieur, la véritable raison qui m'a fait m'approcher de cette enfant.Je sors ma plume et j'y vais de mon couplet nocturne et miraculeux.- Fanny, j'en suis certain, m'aurait cru. Les assassins, les polices, notre séculaire tennis de coups durs, tout ça, c'était fini, envolé !Voyons l'objet, me dit le commissaire.D'entre mes doigts tremblants il saisit la plume sainte et la fait techniquement rouler devant un sourcil bonhomme.- C'est de l'oie, ça... me dit il, je m'y connais, je suis du PérigordMonsieur, ce n'est pas de l'oie, c'est de l'ange, vous dis je !Calmez vous ! Calmez vous ! Mais vous avouerez tout de même qu'une telle affirmation exige d'être appuyée par un minimum d'enquête, à défaut de preuve.Vous allez patienter un instant. On va s'occuper de vous. Gentiment, hein ? gentiment. "
On s'est occupé de moi, gentiment.Entre deux électrochocs, je me balade dans le parc de la clinique psychiatrique où l'on m'héberge depuis un mois.Parmi les divers siphonnés qui s'ébattent ou s'abattent sur les aimables gazons, il est un être qui me fascine. C'est un vieil homme, très beau, il se tient toujours immobile dans une allée du parc devant un cèdre du Liban. Parfois, il étend lentement les bras et semble psalmodier un texte secret, sacré.J'ai fini par m'approcher de lui, par lui adresser la parole.Aujourd'hui, nous sommes amis. C'est un type surprenant, un savant, un poète.Vous dire qu'il sait tout, a tout appris, senti, perçu, percé, c'est peu dire.De sa barbe massive, un peu verte, aux poils épais et tordus, le verbe sort, calme et fruité, abreuvant un récit où toutes les mystiques, les métaphysiques, les philosophies s'unissent, se rassemblent pour se ressembler dans le puits étoilé de sa mémoire.Dans ce puits de jouvence intellectuelle, sot, je descends, seau débordant de l'eau fraîche et limpide de l'intelligence alliée à l'amour, je remonte.Parfois il me contemple en souriant. Des plis de sa robe de bure, il sort des noix, de grosses noix qu'il brise d'un seul coup dans sa paume, crac ! pour me les offrir.
Un jour où il me parle d'ornithologie comparée entre Olivier Messiaen et Charlie Parker, je ne l'écoute plus.Un grand silence se fait en moi.Mais cet homme dont l'ange t'a parlé, cet homme introuvable qui peut croire à ta plume, eh bien, oui, c'est lui, il est là, devant toi !Sans hésiter, je sors la plume.Les yeux mordorés lancent une étincelle.Il examine la plume avec une acuité qui me fait frémir de la tête aux pieds." Quel magnifique spécimen de plume d'ange vous avez là, mon ami.Alors vous me croyez ? vous le savez !Bien sûr, je vous crois. Le tuyau légèrement cannelé, la nacrure des barbes, on ne peut s'y méprendre.Je puis même ajouter qu'il s'agit d'une penne d'Angelus Maliciosus.Mais alors ! Puisqu'il est dit qu'un homme me croyant, le monde est sauvé...Je vous arrête, ami. Je ne suis pas un homme.Vous n'êtes pas un homme ?Nullement, je suis un noyer.Vous vous êtes noyé ?Non. Je suis un noyer. L'arbre. Je suis un arbre. "
Il y eut un frisson de l'air.Se détachant de la cime du grand cèdre, un oiseau est venu se poser sur l'épaule du vieillard et je crus reconnaître, miniaturisé, l'ange malicieux qui m'avait visité.Tous les trois, l'oiseau, le vieil homme et moi, nous avons ri, nous avons ri longtemps, longtemps...Le fou rire, quoi !
Paroliers : Claude Nougaro / Jean-Claude Michel Vannier Paroles de Plume d’ange
© Les Editions Du Chiffre Neuf, Peermusic Publishing
POMMIER DE PARADIS
Paroliers : Claude NOUGARO / Les Editions Du Chiffre Neuf / Maurice VANDER Paroles de Pommier de paradis © Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation
POUET-POUET
Dans les bagnol's aujourd'hui
C'est la poule qui conduit
L'monsieur roul'des yeux d'veau
Pendant qu'ell'pilot' sa cinq ch'vaux
Il a l'air embêté,
Assis à ses côtés
Et quand ell'serr' les freins
Il serr'autr'chose sans entrain
Il lui faut du courage
Lorsqu'ell' prend ses virages
Quand moi, j'en vois
A un croisement du bois
Qui fonc' sur moi viv'ment, je n'l'engueul' pas
Mais galamment:
Je lui fais "Pouet-Pouet"! Elle me fait "Pouet-Pouet"!
On se fait "Pouet-Pouet" et puis ça y est.
Je souris "Pouet-Pouet"! Elle sourit "Pouet-Pouet"!
On sourit "Pouet-Pouet"! On s'est compris.
Alors le monsieur qui l' voit fait un' sal' trompette
Y en a même quelquefois plus d'un qui rouspète
Je lui fais "Pouet-Pouet"! Ell' me fait "Pouet-Pouet"!
Jadis on s' faisait la cour
Avant d' parler d'amour
Ça durait trop longtemps
Rien qu' sur la pluie et le beau temps
Ce n'est que le lend' main
Qu'on se baisait la main
Et quinze jours après
Qu'on s'embrassait d'un peu plus près
Moi,quand un' femme m'excite
J'y vais beaucoup plus vite
Mon r' gard sans r' tard
Lui flanque un coup d' poignard
Je lis au fond d' ses yeux
J'en dis pas plus ça vaut mieux.
Je lui fais "Pouet-Pouet"! ell' me fait "Pouet-Pouet"!
On se fait "Pouet-Pouet"! et puis ça y est !
Je souris "Pouet-Pouet"! elle sourit "Pouet-Pouet"!
On sourit "Pouet-Pouet"! on s'est compris !
Et quand j'lui ai bien chanté ma petit' romance
Ell' dit d'un air enchanté j' voudrais qu' tu r' commences
Je lui r' fais "Pouet-Pouet"! ell' me r' fait "Pouet-Pouet"!
On se r' fait "Pouet-Pouet"! et puis ça y est !
Musique : Maurice Yvain
Texte : André Barde
PRISONNIER DES NUAGES
Paroliers : Claude NOUGARO / Maurice VANDER Paroles de Prisonnier des nuages
© Les Editions Du Chiffre Neuf,
Music Sales Corporation
PROF DE LETTRES
Paroliers : Claude Nougaro / Bernard Lubat / Christian Laborde
PROMETHEE
Paroliers : Claude NOUGARO / Jean-Pierre BOURDEAUX Paroles de Prométhée
© Les Editions Du Chiffre Neuf, Music Sales Corporation